Cette notion, qui se trouve au coeur même de la psychologie, se rattache directement à d’autres, comme l’estime de soi, la reconnaissance, le sentiment de supériorité ou d’infériorité.
On pourrait donner une première définition, a contrario, de la confiance en soi. Car ceux qui n’en manquent pas ne se posent justement pas la question de savoir ce qu’est la confiance en soi. La construction de cette confiance se construit non seulement dans l’intimité de l’image que chacun se fait de lui-même, mais aussi à travers les liens qu’il est inévitable de nouer, et de nouer constamment, avec les autres.
Mais avoir confiance en soi n’est jamais définitif… Il faut non seulement la construire, et s’appuyer sur ce qui la justifie, mais il faut également, et constamment, l’enrichir, et de fait, la reconstruire, consolider les bases, lui donner de nouveaux appuis.
Plus simplement, on peut dire que la confiance en soir repose sur des évidences, mais des évidences très fragiles, car soumises à de nombreux facteurs. Prenons l’exemple simple du contexte professionnel : changer de poste, acquérir de nouvelles fonctions ou de nouvelles responsabilités demande souvent de renforcer sa confiance en soi, de lui apporter de nouveaux appuis pour éviter qu’elle ne s’effrite.
En tout état de cause, la confiance en soi a un pré-recquis : l’abandon du sentiment – enfantin – de toute puissance. Si l’on sait que le passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte peut être vécu comme un deuil, c’est également à cette période que se développent l’autonomie, la responsabilité, et l’approche, concrète, de la réalité. L’éducation a alors un rôle majeur puisque c’est elle, entre autres mais en premier lieu, qui impose ou non à chacun les contraintes de la réalité extérieure.
Cette même confiance en soi exige également de pouvoir intégrer des apprentissages, ou, autrement dit, de l’expérience. Cette expérience permet de se confronter à des réalités nouvelles. Tant que l’on reste dans le sentiment de toute-puissance, l’expérience ne peut s’obtenir, puisque le tout-puissant « sait » déjà, et n’est ni désireux ni curieux de découvrir et d’apprendre.
Quant à la reconnaissance, c’est ce que nous recherchons tous et depuis le plus jeune âge : l’enfant qui guette le sourire ou la caresse de ses parents en est un bon exemple. Ce manque de construction dès l’enfance peut se ressentir à l’âge adulte, tant au niveau professionnel que personnel, avec à la fois une nécessité de plaire, de satisfaire, et une peur réelle d’un manque de compétences, de capacités, de possibilités de faire… et de réussir.