PAPA POULE ET MAMAN COQ… UN PIÈGE POUR LES ENFANTS ?

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Les conflits parent – enfant sont pléthores, aux causes diverses. La plus célèbre et la plus exprimée étant ce qu’on impiute à l’adolescence. Cette étape nécessaire dans la construction de la personnalité de l’enfant, pendant laquelle il cherche tant à se rebeller qu’à se conformer à un groupe social – une « tribu » – souvent à l’opposé de ce qu’il reçoit comme modèle familial / parental.

Ainsi je peux entendre :
« Il fait exprès de faire le contraire de ce que j’aime, seulement dans le but de me contrarier. »
« Son père ne veut pas comprendre qu’il faut la laisser vivre. »
« Je n’en peux plus. Ils me prennent pour leur bonne, ils ne font rien, ils se moquent de tout et sont en permanence mécontents. »

Je reçois des parents en colère, d’autres effondrés, d’autres encore entre crise de nerf et dépression, persuadés d’être responsables de tout, et en premier lieu de ce qu’ils voient comme étant un échec… Mais quel échec ? Celui de leur enfant au collège ou au lycée, échec objectif, signalé par les bulletins et le comportement, ou échec subjectif, lié à l’image que ces parents se faisaient de leur enfant, de leur enfant idéal.

Je reçois aussi de ces papa-poule ou maman-coq qui, avec une bienveillance étouffante, ne se rendent pas compte qu’ils empêchent tout simplement leur enfant d’être et de se construire. Leur objet est louable : protéger leur enfant contre les difficultés du quotidien et lui permettre de se construire sans affronter de violence quelle qu’elle soit.
Ces parents, comme les autres, se retrouvent eux aussi en conflit avec leur chères têtes blondes.
Ils ne laissent pas leurs enfants agir, prendre des décisions, s’exprimer. Ils agissent à leur place, ils évitent les difficultés et les pièges. Ils satisfont leurs besoins et leurs envies avant même que l’adolescent ne l’exprime, avant même qu’il n’ait l’idée d’un besoin quelconque.

L’enfant ne devient pas autonome. Il se sent enchaîné, ligoté, inconsciemment. Et veut « exploser » les chaînes qui le retiennent.

Faire entendre à ces parents qu’il faut lâcher la bride, que permettre aux enfants de grandir, leur laisser commettre des erreurs, les laisser faire leurs propres expériences, est indispensable pour l’enfant, devient tout aussi indispensable pour eux. Bien sûr, en restant dans un cadre vigilant et « normal ». Il n’est pas question de les laisser s’adonner à la consommation excessive de stupéfiants, de sombrer dans l’alcool, ou dans un quelconque comportement déviant et dangereux pour leur santé physique et psychique.
Mais ces parents, qui souvent arrivent démunis, ont également du mal à entendre les conseils qui peuvent leur être prodigués :
« Vous dites ça, mais vous ne le connaissez pas… »
« Je sais tout de même ce que j’ai à faire avec mon fils. »
« Je ne sais pas comment vous faites, si vous avez des enfants. Le monde aujourd’hui est si difficile, il faut les épargner… »

En discutant avec ces parents, je m’aperçois aussi qu’ils ont pour la plupart eux-même quelque chose à réparer. Un manque, une peur de l’abandon, une peur d’être jugé comme « mauvais parent », une crainte du regard extérieur, un besoin de ne pas couper le cordon pour se sentir toujours utile.
Dans ces cas, réparer le lien parent-enfant qui s’abîme revient souvent à réparer, chez l’adulte, une fragilité rendue visible par ce comportement ultra protecteur.

ZONE DE CONFORT – ZONE À RISQUE

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TOUT VA BIEN.
Vous maîtrisez la situation.
Vous savez où vous en êtes. 
Vous savez ce que vous voulez.
Vous savez où vous allez.
Puis arrive l’incident. La réflexion, la remarque. La critique. L’élément perturbateur.
Vous vous sentez toujours bien. Mais un peu moins ; et vous ne comprenez pas vraiment pourquoi. 
C’est un sentiment de malaise qui s’installe.
Que se passe t-il que vous ne maîtrisiez pas ? Qu’avez-vous acté, ou non, qui a fait changé une situation stable, et confortable ? Qui en est la cause ? Ou quoi ?

Pourtant, vous ne mettez rien en place pour prendre les choses en main, pour les rendre différentes. Vous êtes habitué(e) à ce que vous vivez. Ou vous pensez que vous allez vous habituer. Vous allez faire en sorte de vous adapter pour ne rien bousculer. Pour éviter les changements. Pour rester dans cette « zone de confort » où vous vous reconnaissez, alors même qu’elle devient contraignante pour vous.

Ce qui vous retient de mettre en place le changement ? La peur. La peur de l’inconnu. La peur de ce qu’il y a, justement, à mettre en place. La peur de ne pas être pertinent(e) dans les démarches entreprises. La peur de ne pas être légitime à faire de telles démarches. La peur de ne pas pouvoir vous adapter. 
Vous envisagez le pire. Vous occultez le meilleur. 
Vous vous affaiblissez. Vous ne bougez pas. Vous restez dans cette zone de confort. Qui se resserre sur vous.

De zone de confort, situation que vous connaissiez et dominiez en tout ou partie, vous basculez dans une zone à risque. Non seulement vous n’agissez plus, mais vous stagnez. Vous vous mettez à reculer.

Avez-vous déjà ressenti cette impression étouffante que les murs se rapprochent, que le plafond baisse alors que le plancher monte, que vous vous retrouvez peu à peu enfermé(e) dans une boîte dans laquelle vous manquez d’oxygène ? C’est que cette zone de confort ne l’est plus. Elle est devenue une zone à risque, pour vous.

Une zone à risque pour tous ceux qui y entrent. Les conséquences peuvent être nombreuses. Entre autres  :
– anxiété, angoisse, trouble anxieux généralisé
– TOC
– baisse de l’estime de soi, de la confiance en soi
– procrastination, immobilisme
– démotivation, perte d’énergie et d’envies

En psychothérapie, je vois souvent arriver des personnes « bloquées » dans cette zone de confort, pourtant si inconfortable, voir à risque pour elles. L’accompagnement permet alors de fixer des objectifs viables, solides, concrets et motivants, afin de sortir de cette zone. Une réflexion autour des compétences souvent oubliées ou malmenées, autour des valeurs, autour des besoins, est nécessaire, avant d’agir avec précipitation. La précipitation est elle aussi dangereuse, quand elle est menée sans réflexion en amont. Reconstruire l’estime de soi et/ou la renforcer permet aussi d’établir la limite entre zone de confort et zone à risque.

Reste une question essentielle à se poser, que je n’évite jamais lors d’un premier rendez-vous : Où est le risque majeur ? En laissant une situation telle qu’elle, en lui permettant de s’installer, ou en agissant, en fonction de soi, pour soi ?
Quelle image voulez-vous avoir de vous ? Quelle image voulez-vous donner aux autres ?
Qui êtes-vous ?

STRESS ET CONCOURS

Le stress intervient lorsqu’un individu doit s’efforcer de s’adapter à un environnement qui lui est jusque-là inconnu. Les concours, quels qu’ils soient, sont sources de stress. On arrive sur un lieu inconnu, avec des gens inconnus et des jurys prêts à nous juger : quoi de plus embarrassant ? Le cœur qui cogne, le visage qui rougit, les mots qui ne sortent plus: autant de manifestations que présente le stress. Toutefois, il est nécessaire de différencier deux formes de stress : le stress normal, que tout un chacun rencontre lors d’une prise de parole publique par exemple, et qui se dissipe lorsque l’on passe à l’action, et le stress handicapant qui diminue les capacités de la personne concernée, et lui cause une réelle souffrance. C’est dans ce deuxième cas qu’il est essentiel de savoir comment gérer son stress et de s’exercer à le contrôler. C’est également dans ce cas qu’en plus des conseils que vous trouverez dans cet article, un coaching peut vous apporter les moyens de ne plus être sujet au stress. 

PRÉPARATION AUTONOME AU CONCOURS

Il est important de se préparer physiquement et psychologiquement avant un concours. Il s’agit d’un réel travail sur soi. Se préparer plusieurs mois à l’avance est donc essentiel pour acquérir un certain contrôle.

Préparez-vous intellectuellement : commencez à réviser au préalable. Par exemple, si vous passez des concours d’école de commerce, informez-vous sur l’actualité, plongez-vous dans une grammaire anglaise…Se préparer à l’avance représente plus de 60% de la gestion du stress, ce n’est pas négligeable. Vous vous sentirez plus confiant si vous maîtrisez un tant soit peu la situation intellectuelle.

Entraînez-vous avec l’aide de vos proches : demandez à un de vos proches de vous entraîner aux oraux. Par exemple, demandez-lui de vous donner un sujet d’actualité, préparez-le en vingt minutes et faites votre exposé face à lui. Réitérez cet exercice une à deux fois par semaine pendant un mois avant votre concours. Cet entrainement est loin d’être simple mais il vous apprendra à parler face à quelqu’un, dans un temps de parole déterminé.

Relativisez l’enjeu : ne pensez pas à la finalité de l’épreuve, concentrez-vous sur l’action. Si échec il y a, vous pourrez retentez les concours l’année suivante ou vous diriger vers une autre école. Rien n’est jamais perdu.

Soyez optimiste : mettez-vous dans la tête d’un gagnant, répétez-vous que vous n’êtes pas plus bête qu’un autre et que vous avez toutes vos chances d’être accepté(e) dans l’école qui vous intéresse.

Evitez d’en parler à tout votre entourage : parlez-en à vos parents ou à votre ami(e) mais évitez de le dire à tous vos amis. En effet,  le fait de mettre tout le monde au courant provoquera une pression supplémentaire. Si vous échouez, vous devrez le dire à chacun de vos proches et vous vous sentirez rabaissé(e). Faites plutôt le contraire : gardez ça pour vous et annoncez à tout le monde votre réussite finale ou taisez votre échec afin de ne pas remuer le couteau dans la plaie.

Inscrivez-vous au théâtre : même si cela prend un peu de temps, le théâtre permet d’acquérir une certaine confiance en soi et surtout, d’apprendre à gérer le trac et la timidité. Lors des cours de théâtre, on pratique souvent l’improvisation. Cet exercice peut impressionner au début mais il permet de gérer ses émotions, de se sortir des situations les plus embarrassantes et d’oublier sa gêne.

Les oraux : gérer son stress face au jury

Lors des écrits, les circonstances vous rassurent : vous êtes face à une feuille, personne ne vous juge en direct, vous n’avez pas peur de ne pas être à la hauteur. Mais quand vient le moment des oraux, vous paniquez : boule au ventre, nœud noué au fond de la gorge, rougeurs, démangeaisons, tremblements… vous avez beaucoup de mal à vous contrôler.

Apprenez à respirer : à chaque prise de parole, la respiration se bloque. Le cerveau n’est donc plus alimenté en oxygène et les fonctions intellectuelles sont limitées. Il est donc nécessaire de maîtriser quelques exercices respiratoires. Inspirez par le nez en gonflant le ventre (pendant 4 secondes), bloquez votre respiration (3-4 secondes)  puis expirez doucement par la bouche en rentrant le ventre. Entraînez-vous régulièrement afin de contrôler votre respiration lors du moment fatidique. N’hésitez pas à prendre votre temps pour respirer, même face au jury. Les examinateurs ont l’habitude d’avoir des personnes très angoissées face à eux et ne vous jugeront pas s’ils voient vos efforts.

Regardez le jury : ne regardez pas uniquement votre feuille, la table ou votre stylo. Même s’il s’agit d’un réel challenge pour vous, essayez de regarder le jury dans les yeux (au moins de temps en temps). Il est important d’attirer l’attention de l’examinateur, de lui donner envie de vous écouter. Ne soyez pas perturbé(e) si la personne qui vous fait passer l’examen bâille, mange, ou lit un journal : tout est fait pour déstabiliser le candidat, d’où l’importance de captiver son auditoire.

Relativisez : ne voyez pas le jury comme un monstre qui va vous manger. L’examinateur est une personne tout à fait normale, qui a une vie familiale ordinaire, qui fait des blagues pourries à ses enfants et qui s’est déjà pris des cuites. Considérez votre jury comme un allié qui va vous permettre de rentrer dans l’école choisie, non comme un bourreau qui va vous envoyer aux oubliettes. L’examinateur est aussi là pour passer un bon moment et cerner le candidat qui lui fait face : montrez-vous sous votre meilleur jour et n’oubliez pas de sourire !!

Gérez l’imprévu : si l’on vous pose une question que vous n’aviez absolument pas préparée, ne vous découragez pas. Vous pouvez demander de l’aide à votre jury : « qu’est ce que le populisme ? », le jury vous donnera une réponse et vous pourrez répondre correctement à la question posée au préalable. N’hésitez pas non plus à admettre votre ignorance, il vaut mieux ça plutôt que d’affirmer quelque chose d’entièrement faux !

APRÈS LE CONCOURS

En rentrant de votre journée éprouvante, détendez-vous : allez faire la fête, voyez vos amis, cessez de penser à votre journée. Ne vous basez pas sur vos ressentis : on a souvent l’impression d’avoir échoué mais un concours est un concours; il y a toujours meilleur mais aussi moins bon que soi. Difficile donc de faire des pronostics. Ne comparez pas vos réponses avec ceux qui ont passé le même concours : il n’y a pas une seule et bonne réponse possible et vous ne pouvez pas savoir qui a tort et qui a raison. Rien ne sert de se soumettre à une angoisse supplémentaire.