La confiance en soi est le premier secret du succès.
Ralph Waldo Emerson
Le manque de confiance en soi s’apparente à la peur. Il est invasif, comme la peur, paralysant, handicapant. Il entraîne une mauvaise communication, des insatisfactions et des frustrations. Celles-ci vont se manifester petit à petit. Nous n’en sommes pas conscient de façon évidente ; en revanche nous ressentons un malaise, une gêne.
En thérapie, j’entends régulièrement : « Je ne sais pas pourquoi je ne dis pas, je ne fais pas… Mais je sais que je ne peux pas. » Ces réflexions sont le plus souvent liées au manque de confiance en soi.
Bien sûr, certaines paroles ou certaines actions nous sont interdites car elles entraînent une vraie mise en danger. Mais le fait de ne pas oser demander une augmentation, de ne pas oser proposer une sortie à un(e) amie, de ne pas oser faire ce qui nous tente est généralement déterminé par le manque de confiance en soi.
Les conséquences sont la gêne, le repli sur soi, des blocages, l’incapacité à agir.
À plus long terme, c’est l’épanouissement personnel, le plaisir, le bonheur, qui s’éloignent peu à peu…
Quelle(s) est(sont) la (les) cause(s) de ce manque de confiance ?
Le manque de confiance vient de l’enfance, d’un apprentissage ancré depuis longtemps en nous. Des parents autoritaires qui vous demandent de ne pas prendre la parole, corrigent vos propos et de fait vos pensées, empêchant d’être autonome en fonctionnement et en raisonnement. L’absence de reconnaissance et de valorisation provoquent aussi ce manque de confiance.
Prenons en exemple cette histoire :
Un ours polaire se promène avec son ourson sur la banquise. Après quelques heures de marche, l’ourson prend la parole :
– Papa, tu es sûr que je suis un ours polaire ?
– Oui mon chéri. Je suis un ours polaire. Ta maman est une ourse polaire. Tu es donc un ourson polaire.
L’ourson reprend sa marche, laisse passer encore une heure ou deux, puis reprend :
– papa, tu es vraiment sûr que je suis un ours polaire ?
– Oui mon chéri. Je te l’ai dit. Tu es blanc, tu as des poils, tu vis sur la banquise, tes parents sont des ours polaires. Donc, tu es un ours polaire.
L’ourson se tait à nouveau. Une heure après, il essaie encore :
– Papa, tu es certain de ce que tu dis ? Que je suis un ours polaire ?
– Tu me casses les pieds maintenant. Je te dis que tu es un ours polaire, ça n’a pas besoin d’être discuté. Avance, il va faire nuit. Et pourquoi cette question ?
– Parce que j’ai froid…
Au-delà de cette histoire, que peut-il se passer dans la tête de cet ourson ? Est-il normal d’avoir froid alors qu’il est un ours polaire ? Est-il différent ? Peut-il le dire ? Les questions sont multiples. Ce qui est évident, c’est que l’ourson ne dira plus qu’il a froid, et gardera en lui cette frustration.
La confiance en soi peut aussi s’émousser ou disparaître avec les années. Une mauvaise expérience professionnelle, un échec amoureux… peut entamer la confiance en soi et faire basculer des repères pourtant ancrés, nécessitant alors un travail sur soi important afin de donner de nouvelles bases à cette confiance.