« La vie est le résultat de ce que nous pensons pendant toute la journée » Ralph Waldo Emerson
Les ancrages peuvent être positifs ou négatifs. L’ancrage positif est source de motivation et d’énergie ; le négatif est un frein, un blocage qu’il faut lever, car handicapant vois paralysant dans la pensée et l’action.
De nombreuses victimes de trauma demeurent en ESPT (état de stress post traumatique). C’est ce que j’appelle lors de consultations « la mauvaise madeleine ».
En PNL (Programmation Neurolinguistique), une ancre est l’association entre un état intérieur (ce que l’on ressent) et une information sensorielle (ce que l’on voit, sent, entend,…).
L’ancrage s’appuie sur un constat simple :nos 5 sens (odorat, ouïe, toucher, vue et goût) influent directement sur nos émotions. Tout simplement parce qu’ils enregistrent physiquement le ressenti lié à une expérience émotionnelle forte. Ce phénomène est d’ailleurs parfaitement décrit par Proust (A la recherche du temps perdu) : en dégustant une petite madeleine, le narrateur retrouve soudain les sensations et les souvenirs de son adolescence.
Le réflexe de Pavlov, communément utilisé pour désigner le comportement d’une personne qui va réagir toujours de la même manière à un stimulus comparable, pourrait être utilisé comme image typique de l’ancrage. Nous avons tous des ancres qui se sont créées toutes seules. Certaines sont bénéfiques, d’autres nous gênent voire nous font souffrir. Pour définir un ancrage positif, il est nécessaire de :
Déterminer l’état intérieur souhaité Il peut s’agir de confiance, joie, quiétude, absence de peur, …
Choisir une expérience passée qui a provoqué cet état émotionnel Cherchez dans votre mémoire quelle expérience vécue vous a permis de ressentir cet état intérieur.
Définir quel stimulus déclenchera (ancrera) l’état intérieur désiré Ce stimulus doit être unique et spécifique à votre ancrage. Ca ne peut donc pas être un claquement de mains car vous avez trop d’occasions de faire ce geste. Par contre, vous pincer le lobe gauche de l’oreille entre votre pouce et votre index est suffisamment spécifique.
Ressentir l’état intérieur désiré en revivant l’expérience passée Visualisez votre souvenir en activant votre stimulus. En clair, en même temps que vous vous pincez le lobe gauche de l’oreille entre votre pouce et votre index, revivez votre expérience en vous remémorant les sons que vous avez entendus, les images que vous avez vues, les odeurs,…Faites cela jusqu’au maximum d’intensité de l’état intérieur désiré. Dès que ça décroît, arrêtez, afin de ne pas associer cette décroissance avec votre stimulus.
Consolider l’ancrage Répétez la quatrième étape cinq fois, ainsi que chaque jours jusqu’à ce que le stimulus soit capable de provoquer, à la demande, l’état intérieur désiré.
L’efficacité de l’ancrage sera d’autant plus forte que l’intensité de notre ressenti (étape 4) sera plus forte. Enfin, plus l’exercice ci-dessus sera répété, plus l’ancrage sera efficace.
Rougissements intempestifs, peur panique de prendre la parole en public, émotivité ou encore incapacité à dire non… La timiditéest souvent vécue comme un handicap par les personnes qui en sont atteintes. Comment parvenir à s’affirmer lorsque l’on rêverait de pouvoir disparaître dès que les projecteurs sont braqués sur nous? Comment surmonter cette difficulté à aller vers l’autre? Timide, ça se soigne?
Un trait de caractère, pas une maladie
« La timidité n’est pas une maladie« , répond d’emblée Gérard Macqueron, psychiatre et auteur avec Stéphane Leroy de La timidité, comment la surmonter. « C’est un trait de caractère, que l’on pourrait définir par une introversion. Les personnes timides ont besoin d’un temps de réflexion pour réagir et s’adapter à une situation. Le seuil de déclenchement du stress provoqué par ce qu’ils identifient comme un danger, réel ou émotionnel, est plus bas que la moyenne. A l’inverse, les « explorateurs », ou extravertis, ont tendance à foncer face à la nouveauté. Les uns comme les autres ont leurs forces et leurs faiblesses. Certes les timides prennent moins facilement des risques, mais leur faculté d’analyser les problèmes et de réfléchir avant d’agir ou de parler peut être appréciée », ajoute-t-il.
On identifie quatre grandes catégories d’appréhensions sociales, souligne le psychiatre: la peur de la performance (peur de l’échec, incapacité à parler en public, etc), la peur de la révélation de soi (peur de se dévoiler), la peur d’affirmation de soi (peur du conflit, de dire non) et enfin la peur d’observation (peur du regard de l’autre sur soi). « Les timides peuvent avoir toutes ces appréhensions, mais pas nécessairement. Certains n’en auront qu’une ou deux, n’auront pas de difficultés à parler d’eux mais seront tétanisés devant un micro, ou l’inverse ».
Première étape: accepter sa timidité
Pour Gérard Macquéron, « la première étape pour surmonter sa timidité et parvenir à trouver sa place, que ce soit dans un cadre amoureux, amical ou professionnel, consiste à accepter ce trait de caractère ». « Dès lors que l’on s’assume comme une personne naturellement introvertie, on n’a plus la même vision de ses expériences et l’on interrompt ce discours intérieur négatif: « je suis nul(l)e, je ne suis pas capable de prendre la parole, de me faire des amis, etc » ». Autre erreur à ne pas commettre, vouloir à tout prix « s’imposer »: « les personnes timides lorsqu’elles veulent s’affirmer, le font souvent avec excès et autoritarisme, en prenant trop de place, parce qu’elles ne parviennent pas à le faire avec mesure », explique-t-il.
Un écueil rencontré par Maxime, timide depuis la petite enfance: « J’ai toujours eu du mal à animer une réunion, à endosser un rôle de leader, que ce soit avec mes amis ou au travail. Lorsque j’ai pris des responsabilités dans mon entreprise, j’avais tellement peur que l’on me trouve faible que j’ai endossé un costume qui n’était pas le mien, celui du chef tyrannique. J’ai assez rapidement compris que ça n’était pas forcément la meilleure des solutions, qu’en définitive, mes collègues m’appréciaient pour ma réserve, qu’il n’était pas nécessaire d’avoir une ‘grande gueule’ pour être écouté. »
Travailler sur l’estime de soi
Il faut aussi travailler sur l’estime de soi, poursuit Gérard Macquéron. Les timides ont selon lui souvent tendance à penser que l’on attend d’eux dans une conversation qu’ils soient brillants, qu’ils connaissent le sujet abordé sur le bout des doigts. « Ils ont un niveau d’exigence vis à vis d’eux mêmes trop élevé ». « J’ai toujours l’impression que je n’en sais pas assez, que je vais être ridicule si je tente de lancer une idée en réunion », confirme Marie, documentaliste. « Du coup, je préfère me taire plutôt que d’essayer. Pourtant, souvent, je vois bien que les autres, qui n’ont pas ces scrupules, ne sont pas plus intelligents que moi, que l’important finalement c’est de participer! ».
« Dans une relation, c’est la rencontre qui est intéressante, pas nécessairement le contenu des échanges », confirme Gérard Macquéron. Il faut également accepter, ajoute-t-il, que « les relations ne marchent pas toujours, qu’il y a des affinités qui ne se créent jamais et que cela n’est pas grave ».
S’exposer progressivement aux situations anxiogènes
Autre conseil délivré par Gérard Macquéron: s’efforcer de s’exposer aux situations anxiogènes, mais de manière progressive. « J’explique à mes patients que ce n’est pas parce qu’ils ont peur qu’il y a un réel danger ». D’où la nécessité de se lancer des petits défis, au départ à deux si c’est plus facile: aborder quelqu’un en soirée, partager la table de collègues qui nous intimident, accepter une invitation ou en lancer une, etc.
Pour la peur de la révélation de soi, assez fréquente, Gérard Macquéron recommande par ailleurs le théâtre, mais plutôt celui d’improvisation, « dans lequel on ne joue pas vraiment un rôle comme dans le théâtre classique, ce qui peut être un moyen de fuir ». Le chant est également « un travail très intéressant sur la voix, les émotions ». « Il n’y a pas de solution toute faite qui convienne à tout le monde », prévient le psychiatre. Et d’insister: « Ce qui marche, c’est ce que l’on fait avant tout par plaisir« .
« Mais si je manifeste ce que je pense, si je le dis, on va me dire que je suis agressif(ve)… »
Voilà une des très nombreuses questions soulevées en coaching : comment reprendre le « juste » usage de la parole, comment retrouver sa faculté et sa liberté d’expression, sans être jugé comme étant agressif(ve) ?
Le premier point à ne pas perdre de vue est que ce jugement est extérieur à vous. Il appartient à votre interlocuteur. Ce qui compte est comment vous vous sentez lorsque vous vous exprimez. Si vous êtes en accord avec vous-même, si vous maintenez ou retrouvez un équilibre entre la pensée et la parole, celui ou celle qui reçoit votre parole va le faire avec son propre caractère. Il ne s’agit pas de chercher à s’adapter en permanence, il s’agit en premier lieu de ne pas se faire du tort à soi, avant d’évaluer les avantages ou les inconvénients pour celui ou celle qui vous entend.
Vous êtes le coeur de votre sujet et vous devez vous placer de telle manière que ce soit votre parole, et votre pensées, qui soient entendues.
De façon plus pragmatique, on parlera alors dans le discours d’assertivité. Un mot un peu barbare, qui s’inscrit dans l’affirmation de soi, permet d’exprimer ce qu’une personne souhaite dire en étant en accord avec ses idées. Cette technique permet de prendre sa juste place dans une relation et un échange, quel qu’en soit le cadre. L’assertivité donne de l’aisance, permet de manifester de façon claire une acceptation ou un refus, permet un réel positionnement en accord avec soi.
Elle est de ce fait à distinguer de l’agressivité, de la manipulation, ou d’un autre élément bien plus dangereux pour son propre équilibre : la passivité.
Un comportement agressif se manifeste par une tension permanente. Les échanges avec les autres sont vécus en rapport de force. Les formulations sont faites à l’impératif. Le comportement manipulateur est agressif et contraint l’interlocuteur : celui-ci (ou celle-ci) doit obéir aux injonctions qui lui sont posées sans jamais s’y opposer. Cela dit, le manipulateur saura garder une certaine courtoisie apparente, ce que l’agressif ne peut pas faire; Le manipulateur reste dans le flou, brouille les cartes et les pistes. Son interlocuteur (interlocutrice) aura tendance à dire : « Je ne me sens pas bien ; je ne comprends pas ce qui m’est demandé ; j’ai peur de mal faire ». Le manipulateur est dans le jeu de dupes ; l’agressif est dans la violence verbale.
Un comportement passif maintient dans le silence. Le passif n’extériorise ni sentiments ni émotions. Il ne dit rien, il ne s’exprime pas, par peur ou volonté d’éviter les conflits qui le déstabilisent. Il se met en position de retrait, comme s’il n’avait le droit ni de penser ni d’agir. Extérieurement on dira facilement de telle personne : « Il/elle est timide ; il/elle ne dit jamais rien ; c’est impossible de discuter avec lui/elle ». Le risque est de pousser l’autre à l’exaspération donc à la colère, à l’amener à reprocher ce comportement mutique, sans qu’il soit capable de comprendre que le passif n’agit pas contre son interlocuteur, mais par incapacité à agir autrement.
Le comportement assertif permet d’être bien dans sa peau. Il donne un sentiment de calme. Il permet à l’assertif d’être à l’écoute de lui-même tout autant que de son entourage. Il est dans le respect de lui-même et des autres. Il est conscient de ses compétences, et de ses limites. Il va agir et répondre en fonction de ses valeurs.
L’assertivité permet d’affronter des situations inhabituelles. Même si le résultat n’est pas celui escompté, l’assertivité permet d’agir et de prendre position, sans se retrouver confronté au regret de n’avoir rien fait ou à l’inverse au remord d’avoir été agressif, et donc non entendu.
Poser des limites est une chose essentielle. Il faut alors pouvoir et savoir se fixer et garder des limites saines.
Elles surgissent du plus profond de nous-mêmes. Elles sont liées au fait de lâcher prise face à la culpabilité et la honte, au fait de modifier nos perceptions de ce que nous méritons.
Préciser sa pensée, entreprendre une démarche afin de trouver des réponses claires et qui nous appartiennent, permet de préciser ces limites.
Se précipiter ne sert à rien. Le temps sainement géré permet d’organiser une structure, un schéma de pensées et d’actions. Il faut accepter ce synchronisme qui nous dépasse. Il faut être prêt à fixer une limite pour qu’elle soit opérante et durable.
Lorsque nous observons notre entourage, nous somme souvent amenés à penser qu’il a « changé ». Ce qui a réellement changé, c’est le regard que nous portons sur lui. Plus profondément encore, c’est nous-même qui changeons.
« Non non, pas moi, n’essaye même pas ! Je te jure, je vais très mal le prendre ! Non mais tu as vu la tête que j’ai ? » Qui n’a jamais dit ou pour le moins entendu ces suppliques et menaces lorsque l’appareil photo pointe son objectif ? Cet été, n’allez plus vous cacher. Soyez vous. Souriez, vous êtes photographié.
L’été arrive. Certains pensent à leurs vacances, d’autres à leur garde-robe, d’autres enfin à ce satané régime qui leur permettra de se faire bronzer sans le sentiment d’être difforme. Et surtout, de jolis souvenirs avec lesquels revenir! Mais… parce que, vous le savez, il y a souvent un mais, qui dit souvenirs, dit photos.
Oups. Enfer et damnation, il n’est pas question que vous vous retrouviez coincé. Les photos de vous, ce n’est pas que vous n’aimez pas ça, c’est que vous dé-tes-tez !
Vous vous trouvez une sale tête, votre sourire est en biais, vous avez le regard de travers. Ce pli sur le ventre qui n’était pas là l’année dernière, on ne voit plus que lui, vous êtes ridicule… Et toutes ces réflexions ne sont pas l’apanage des femmes. Combien d’hommes disparaissent derrière leur journal, sous l’eau, ou encore vont subitement se trouver un bricolage urgent à faire pour se soustraire aux clichés ?
La photo à peine prise, les voilà en train de bondir avec ce cri aisément reconnaissable : « Montre ! Montre ! » suivi du tout aussi reconnaissable mais bien plus strident « Efface-moi-ça-tout-de-suite ! »
À vouloir nous cacher pour éviter toute photo, nous finissons toujours par nous retrouver dans un coin de cliché… mais dans quel état ! Et encore heureux si nous ne râlons pas, une fois les vacances terminées, en disant : « Voilà, comme d’habitude, il y a des photos de tout le monde, sauf de moi ! »
Notre apparence, l’image que nous donnons et laissons de nous nous importe, et c’est bien normal. Nous voulons pouvoir montrer la meilleure figure, faire la meilleure impression, être « au top ». Et être « au top » n’est pas inaccessible… À condition d’accepter déjà d’être nous-même.
Quelques petits conseils :
– En vous prenant en photo, il ne s’agit pas de vous ridiculiser, mais de conserver en image des moments privilégiés en famille ou entre amis
– vous êtes le premier à sortir ne serait-ce que votre téléphone – magie de la technologie qui ne cesse de progresser – et à photographier tout ce (ceux) qui vous plait
– au lieu de vous précipiter pour chercher LE défaut, quitte à exhiber la photo à bout de bras en criant: « ah ben voilà, je vous l’avais bien dit ! c’est affreux ! », regardez tout ce à quoi vous ne prêtez pas attention d’ordinaire, mais qui vous rend unique
– vous n’êtes pas en train de postuler pour un emploi, de participer à un casting ou de faire votre book pour un défilé… sur la plage
– vous aurez beaucoup de plaisir à revoir ces photos dans quelques mois, comme vous aimez regarder celles qui ont déjà plusieurs années. Les souvenirs remontent et avec eux les bons moments, les fou-rires, les instants précieux qui colorent la vie
– être parano est inutile ; votre famille ou vos amis ne vont pas à votre insu vous transformer en star d’Internet
– ils vous aiment. Ah, ça, ça peut paraître idiot. Pourtant c’est vrai. Ils vous aiment tel que vous êtes. Ce que vous voyez comme des défauts (physiques), vous êtes le plus souvent le (la) seul(e) à les voir. Apprenez à vous regarder d’un autre œil, non pas celui qui cherche la perfection, mais celui qui découvre le bien-être.
– Et si vous avez encore des doutes, une petite promenade sur Internet ou dans les tabloïd peut faire du bien… Nos people préférés ont tous leurs petits et grands défauts, et nos Gala et autre Voici préférés ne se gênent pas pour nous les montrer !
Alors, plutôt que de vous privez de ces souvenirs bien agréables lorsque le soleil se cache et que les pulls redeviennent de saison, laissez vous faire, et… Souriez, vous êtes photographié !