En janvier 2016, je publie aux éditions Le Passeur ce livre, Victimes de violences psychologiques, de la résistance à la reconstruction.

Un livre qui est « chaleureusement » accueilli par ses lectrices et lecteurs. Qui, je le crois, a aidé à mettre un terme à des situations de violences intrafamiliales et/ou conjugales complexes.
Un livre qui, à la demande de l’éditeur, n’est plus édité depuis 2017.
Comme s’il fallait taire ce pour quoi le livre a été demandé, les violences psychologiques.
Devenu indisponible partout, il atteint d’ailleurs en occasion des prix parfaitement délirants sur les sites marchands (actuellement et sur l’un d’eux, il est à 134 € en occasion. N’importe quoi…).
Les éditions Eyrolles et mon éditrice, Elodie Dusseaux, que je remercie, m’ont proposé de rééditer ce livre en 2019, un an après avoir édité Les mères qui blessent. Il s’appelle désormais Les prisons familiales. Complété, remanié, il apporte un éclairage sur les violences intrafamiliales et conjugales, sur la maltraitance faite au conjoint – principalement les femmes, sur celles faites aux enfants, jusqu’à l’inceste. L’inceste et l’incestuel, car il ne faut jamais minimiser un climat, un contexte, un mode de fonctionnement, un système.

La violence familiale devient un système dont il faut comprendre les ressorts pour pouvoir s’en libérer.
La puissance du bourreau ne peut exister qu’en fonction des « réponses » que sa ou ses victime.s lui adressent. Comprendre cette puissance créée de toute pièce et imposée pour posséder et détruire est une étape dans la libération.
Je ne parle pas spécifiquement dans ce livre du pervers narcissique, mais de « l’emprisonneur », puisque je parle de prisons. De prisons physiques, psychiques, sexuelles, émotionnelles. Parce qu’il semble presque impossible de comprendre les violences psychologiques, je m’y attarde afin de tenter d’apporter un éclairage informatif et préventif, si ce n’est curatif.
En 2020, je sors aux éditions Eyrolles Les séparations qui nous font grandir. Sortir de prison, oui. Se séparer de ce qui était attaché à la prison en croyances, en convictions, en émotions, en ressentis, en loyauté contrainte est essentiel. Pour pouvoir se détacher, « rompre » avec des liens trop contraignants, trop invalidants, trop lourds pour pouvoir vivre.