Êtes-vous l’ex toxique de votre ex toxique ?

Voici la question qui fait mal ; et à laquelle nous essayons de répondre dans ce podcast.
Invitée par Judith Duportail, Coco Spina et Samuel Dock au micro de leur podcast Self-care ta mère, nous nous interrogeons sur notre possible toxicité, sur notre part de responsabilité, sur notre engagement ou désengagement dans nos relations.
Sur nous.
Nos comportements.
Nos schémas de pensées, et nos biais cognitifs.

Un podcast qui remue, qui bouge, qui déménage et dérange. Parce que prendre conscience de qui l’on est et de comment l’on agit peut être dérangeant… mais ô combien nécessaire !

Et en complément, mon livre paru aux éditions de l’Observatoire, Tous toxiques, tous victimes

L’amitié

Le 7 avril 2022 sortira en librairie mon dernier essai : L’amitié.
Essentielle, constructive, fusionnelle ou toxique… Quelle part de nous se joue dans ce lien puissant ?

L’amitié nous est fondamentale. Et comme l’amour, elle reste souvent inexpliquée. Pourquoi sommes -nous « amis », de qui sommes-nous amis et qu’en attendons-nous ? Existe-t’il un moment privilégié, des circonstances particulières pour devenir amis, ou est-ce le fait de la chance ou du hasard, de la maturité ou de la nécessité ?
Comment réagissons-nous lorsque nous sommes blessés, en amitié ? Comment supportons-nous une rupture d’amitié, ou la perte d’un.e ami.e ?

La crise sanitaire nous a montré à quel point cette relation peut-être forte, indispensable, fragile aussi lors d’un éloignement, incertaine ou indestructible, évolutive, stabilisante, rassurante, fondatrice. Les études, les recherches, les questionnements sur l’amitié ne datent pas de 2020, loin s’en faut. Mais depuis la crise sanitaire, jamais ils n’ont été aussi nombreux, nous renvoyant à nos peurs et nos angoisses existentielles : la solitude, la finitude, le sens que nous donnons à nos actions et nos émotions.

Après trois essais parus chez Eyrolles (Les mères qui blessent, Les prisons familiales, Les séparations qui nous font grandir) et un vaste questionnement sur la toxicité des relations, les violences psychologiques et l’emprise (Victimes de violences psychologiques, Le Passeur éditeur ; Au secours je vais bien , Idéo et Tous toxiques, tous victimes, L’Observatoire), je me suis penchée sur cette question de l’amitié. Comment naît-elle et comment se construit-elle ? Que dit-elle de nous, que dit-elle de notre lien aux autres et de la place que nous nous accordons ? Ce lien qui nous permet d’exister au monde, de nous développer et de nous élever, mérite bien des soins et des attentions. Il est cette part de nous forte et fragile, sensible et durable, inextinguible, qui nous permet d’être.

À l’occasion de la sortie de ce livre le 7 avril, une soirée de lancement est prévue, le jeudi 7 avril, à 19h, à la librairie Les libres champs, 18 rue Le Verrier 75006 Paris.
Je serai heureuse de vous y retrouver.

L’amitié, Éditions Eyrolles, sortie le 7 avril 2022

L’addition s’il vous plaît

L’addition s’il vous plaît

Vivre et quitter une personne toxique a un coût. La facture est considérable.

  • Mouchoirs (innombrables)
  • Heures passées à attendre, à anticiper, à imaginer le pire, à espérer le meilleur, à reconstituer l’histoire, à tenter de donner un sens à cette histoire ; heures perdues à trembler
  • Famille, amis, proches, travail, activités perdus de vue, arrêtés. ceux qui fuient quand la parole se libère, conscients de ne rien pouvoir faire et trop lâches pour assumer
  • Appels aux avocats, aux thérapeutes. Les rendez-vous, les minutes et parfois les heures dans les salles d’attente, les trajets la peur au ventre d’entendre qu’on ne peut rien pour vous, que c’est (peut-être) votre faute, que « ça va aller mieux maintenant », qu’il faut du temps, que « vous êtes sûr.e ? », que « un enfant n’est pas victime, il est témoin », que « vous croyez votre enfant ? »…
    Ces heures de remise en cause, de questionnements culpabilisants, de doutes qui ne cessent de grossir
  • Médicaments, traitements, plantes, hypnose, méditation, formation pour combattre et lutter contre la migraine, contre l’insomnie, contre l’anxiété, contre toute somatisation, jusqu’aux plus graves, aux plus handicapantes. Contre les envies suicidaires, contre la peur de demain, contre la peur d’hier, contre l’isolement
  • Temps passé à se dire : « Pourquoi ? », « Qu’est-ce que j’ai fait ? », « Et s’il avait raison ? »
  • Tribunal ; dossiers à constituer, photocopies à faire, accusés de réception à envoyer, à aller chercher, convocations sans raison, les convocations auxquelles il faut se présenter sans paniquer, reports, incidents de procédures, délais, ajournements, urgences qui n’en sont pas, demandes sans réponses…
  • Jours d’insultes et nuits de cauchemars. Et les marques sur le visage, celles du temps, celles de la peur, celles des coups qui ne s’effacent plus. Perte d’un travail, difficulté voire impossibilité d’en chercher un autre ; la certitude d’être incompétent.e, nul.le, invalidé.e
  • Déménagement ; un quotidien à rebâtir, sans pouvoir imaginer de quoi chaque jour sera fait, de quoi le réfrigérateur sera rempli, et comment l’électricité sera payée
  • Téléphone, mails, textos… Les minutes, encore, à réfléchir avant de décrocher, avant de répondre, sans pleurer, sans trembler. Les numéros bloqués et les juges qui en déduisent un refus de communiquer. Et c’est la faute. Vous ne parlez pas à l’ex conjoint violent ? Vous voulez l’éloigner des enfants. Vous ne communiquez pas avec lui ? Vous voulez l’éloigner des enfants. Vous transmettez toutes les informations demandées ? Vous le harcelez. Vous communiquez toujours trop ou trop peu et si vous ne communiquez plus, vous êtes « aliénant.e »
  • Vacances gâchées, vacances reportées, vacances annulées. Le repos impossible à trouver tant l’estomac est noué, l’esprit préoccupé. L’emploi du temps sans cesse bousculé par « l’autre », et la victime qui se met à dépendre de ses ordres, contre-ordres, exigences, urgences, accusations, le plus souvent orchestrés autour des enfants
  • Expertises sociales et psychologiques, MIJE, AEMO
  • Professionnels mal informés, mal préparés, auxquels il faut raconter, en pensant perdre encore du temps. Qui vont écouter distraitement, remettre en cause, demander des explications
  • Enfants à consoler, à protéger, à rassurer, à soigner, à gâter, à retrouver
  • Le temps, toujours le temps, qui file entre vos doigts, jusqu’au jour où il n’y a plus de temps

… et les honoraires des avocats qui tombent ; les ordonnances des médecins qu’il faut régler ; les assurances qui ne couvrent rien, et surtout pas le temps perdu à essayer de vivre…

Et ne vous y trompez pas : les personnes manipulatrices et/ ou avec trouble de la personnalité narcissique savent ce qu’elles font. Ce qu’elles sont obligées de donner d’une main, elles vont tout faire pour le reprendre de l’autre. Quand elles n’ont pas mis un tel contrôle en amont que la victime est déjà privée de toute ressource.

La violence psychologique comporte toujours de la violence économique. Beaucoup de victimes se retrouvent sans emploi, sans revenu. Ou elles travaillent avec leur bourreau, pour leur bourreau. Sans être déclarées. Sans reconnaissance sociale et fiscale, sans déclaration à fournir, alors qu’il va leur être demandé un salaire, des revenus, des cautions bancaires… Dépendantes financièrement de leur persécuteur, elles n’ont pas la possibilité de quitter le logement familial. Ce logement peut être un bien commun, et les victimes savent qu’elles vont devoir se battre juridiquement pour obtenir la part qui leur revient. Isolées, elles n’ont pas toujours la possibilité de se réfugier dans leur famille ou chez des amis. Si elles le font, c’est pour un temps court. Déjà contraintes par la peur de partir, elles se sentent d’autant plus prisonnières qu’elles n’ont pas les moyens de partir.

Il faut parler également des enfants, adolescents, jeunes adultes, étudiants, qui n’ont pas les moyens de se loger, de régler le coût de leurs études, de leur quotidien. Qui restent sous l’emprise d’un père – ou d’une mère – manipulateur, en espérant que « ça va s’arranger » quand ils auront enfin un travail. Un travail qui ne leur plaira pas, s’ils en trouvent un, mais qu’ils accepteront pour un salaire aussi maigre soit-il, pour fuir. Il s’agit également de ces enfants devenus adultes, encore pris dans un schéma violent où se mêlent culpabilité face à un parent âgé et honte d’une enfance maltraitante, et se retrouvent spoliés, déshérités.
Alors, certes, la victime finit toujours par payer l’addition. Mais qui règle ensuite ce que chaque victime pourrait demander en indemnité ?

©Anne-Laure Buffet
annelaurebuffet@gmail.com

FAMILLE JE VOUS AIME, JE VOUS HAIS

COMMENT FAIRE FACE À DES MÈRES MALTRAITANTES ?
EMISSION DE RADIO NOTRE-DAME, 26 MARS 2019

Inconcevable pour certains à entendre, quoi qu’on puisse penser, des mères ont pu être et sont maltraitantes ! Violence psychologiques, fléau invisible, mais aussi parfois violences physiques, il serait bien légitime de trouver une cause aux comportements inappropriés de certaines mères. Cette maltraitance est un véritable traumatisme pour les enfants qui peut se prolonger jusque dans leur vie d’adulte toujours en quête d’amour ou d’un geste de reconnaissance de leur existence comme enfant.  Alors comment comprendre et guérir de ces liens toxiques ?  Ces mères peuvent-elles changer ?

COMMENT SORTIR DES LIENS TOXIQUES FAMILIAUX ?
EMISSION DU 13 JUIN 2019

Martine Brousse, auteur du livre « Enfants maltraités », aux éditions du Cherche Midi (co-écrit avec Carole Bouquet) ;  elle a créé en 1981 la fédération La Voix de l’enfant, qui a pour but « l’écoute et la défense de tout enfant en détresse quel qu’il soit et où qu’il soit », qui est un ensemble de 80 associations intervenant dans 101 pays.

Anne-Laure Buffet : thérapeute, formée à la PNL et à l’Analyse Transactionnelle, conférencière et écrivain. Dans sa pratique professionnelle, elle accompagne des victimes de violences psychologiques, adultes et adolescents.

Tristan Moir, Psychanalyste Onirologue auteur du dictionnaire des rêves

Podcast : LE CHAGRIN D’AMITIÉ

EMISSION FRANCE INTER, DOROTHÉE BARBA, 23 JUILLET 2020

Anne-Laure Buffet  : « La relation amicale est une forme de relation amoureuse, justement parce qu’on se projette dans la relation. Il y a autre chose : 

en amour, on va d’une certaine manière moins se livrer qu’en amitié.

Avec nos amis, particulièrement les amis d’enfance, on a ce sentiment qu’ils savent tout de nous et qu’on peut tout leur dire… Et ça va au-delà de ça : ils vont forcément tout nous pardonner puisque ce sont nos amis ». 



RELATIONS TOXIQUES : COMMENT FAIRE LE TRI DANS SES AMIS ?

Emission de Flavie Flament – RTL, 13 février 2020

https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/relations-toxiques-comment-faire-le-tri-dans-ses-amis-7800047576

L’amitié est censée nous faire du bien, nous mettre en confiance, nous permettre les confidences, nous apporter du soutien, du partage, de l’écoute, des rires… Mais parfois, insidieusement, des relations que l’on pense amicales entrent en totale contradiction avec ces idéaux. Se pose alors la question de la manière dont on peut se sortir de ce lien et c’est là que tout peut se compliquer… Une amitié peut-elle être toxique ? Comment s’en rendre compte ? Que faire quand on se sent mal malgré l’affect ?