LES 7 MÉCANISMES – CLÉS DE RÉUSSITE

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Entreprendre un accompagnement, suivre une thérapie, rechercher un changement pour un nouvel équilibre plus confortable et plus en accord avec nous-même, nécessite une alliance thérapeutique et une confiance complète entre le patient et le thérapeute.

Le thérapeute va mettre au service du patient ses compétences, ses connaissances et ses acquis afin de l’accompagner au mieux et lui permettre d’atteindre l’objectif préalablement déterminé. Le patient, quant à lui, ne s’en remet pas complètement aux mains de son thérapeute. Il va être actif dans cette démarche. Il peut être en désaccord avec ce qui lui est dit – ou proposé – et il a alors toute faculté pour exprimer ses opinions.
Le thérapeute fait preuve d’empathie et a la conscience de ses émotions. Il maîtrise tant le transfert, et le contre-transfert, que les mécanismes de projection (1).

Chez le patient, il est important de faire naître ou de développer 7 mécanismes permettant la réalisation de ce changement de manière épanouissante et durable :

1. La passion
La passion permet d’obtenir l’énergie nécessaire pour capter un vrai potentiel.

2. La conviction
Nos convictions déterminent précisément ce que nous sommes et ce que nous serons. Elles reposent sur des croyances, certaines étant dites « limitantes ». Ces limites, si elles ne sont pas abolies, empêchent l’expression de la passion, moteur de l’action.

3. La stratégie
En d’autres termes, la stratégie est la direction qui va devoir être suivie pour atteindre un objectif fixé. Il ne suffit pas d’être motivé(e), il faut aussi savoir où l’on va.

4. La clarté des valeurs
Comment définir ce terme : « valeur » ? Ce sont le jugements fondamentaux d’ordre éthique, moral ou pratique que nous portons sur ce qui compte vraiment. Il est important de noter que beaucoup sont ceux qui ne savent pas déterminer précisément ce qui est important, à leurs yeux, de ce qui ne l’est pas.
Ainsi de ce patient qui me répond : « Je ne sais pas. C’est une valeur familiale, ça doit donc être la mienne. »
Or, ce n’est pas parce que votre famille possède telle ou telle valeur que celle-ci vous correspond, et de ce fait vous permettra de vous orienter dans la conduite de vos objectifs. 

5. L’énergie
Il s’agit soit de savoir profiter d’une occasion, soit de savoir la susciter. L’énergie ne peut se contenter d’être physique. Elle doit aussi être intellectuelle, et spirituelle.

6. L’art de se lier
La capacité à se lier aux autres est également une clé d’un changement réussi.

7. La maitrise de la communication
Notre communication, avec notre entourage tout autant qu’avec nous-même, détermine la qualité de notre vie.

L’approche thérapeutique et l’accompagnement vont permettre de lever les blocages, les freins interagissant sur une ou plusieurs clés. Savoir déterminer ses valeurs, retrouver de l’énergie, se fixer un objectif, une orientation, déterminer un but réalisable et atteignable, être dans une approche « smart » tant pour le thérapeute que pour le patient, permet de garantir la réussite de cet accompagnement et la satisfaction de chacun.

(1)La projection, dans son sens psychanalytique, est l’opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, personne ou chose, des qualités, des sentiments, des désirs, voire des objets, qu’il méconnaît ou refuse en lui. Il s’agit-là d’une défense d’origine très archaïque et qu’on retrouve à l’oeuvre particulièrement dans la paranoia mais aussi dans des modes de pensée « normaux » comme la superstition (LAPLANCHE et PONTALIS).
Ainsi de ce patient très angoissé, incapable de s’attribue les causes qui lui sont propres à cette angoisse, et qui projette sur son entourage de l’agressivité ; il en conclue que c’est son entourage qui l’agresse et l’angoisse, et non que cette angoisse lui appartient.
À noter : dans certains cas la projection devient délirante : Forme de projection où le sujet abandonne, en fait, la mise à l’épreuve de la réalité. Dans la projection délirante, les conflits internes sont extériorisés et le sujet leur donne une réalité tangible.

DÉFINIR LE MANQUE DE CONFIANCE EN SOI

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La confiance en soi est le premier secret du succès.
Ralph Waldo Emerson

Le manque de confiance en soi s’apparente à la peur. Il est invasif, comme la peur, paralysant, handicapant. Il entraîne une mauvaise communication, des insatisfactions et des frustrations. Celles-ci vont se manifester petit à petit. Nous n’en sommes pas conscient de façon évidente ; en revanche nous ressentons un malaise, une gêne.

En thérapie, j’entends régulièrement : « Je ne sais pas pourquoi je ne dis pas, je ne fais pas… Mais je sais que je ne peux pas. » Ces réflexions sont le plus souvent liées au manque de confiance en soi.
Bien sûr, certaines paroles ou certaines actions nous sont interdites car elles entraînent une vraie mise en danger. Mais le fait de ne pas oser demander une augmentation, de ne pas oser proposer une sortie à un(e) amie, de ne pas oser faire ce qui nous tente est généralement déterminé par le manque de confiance en soi.

Les conséquences sont la gêne, le repli sur soi, des blocages, l’incapacité à agir.
À plus long terme, c’est l’épanouissement personnel, le plaisir, le bonheur, qui s’éloignent peu à peu…

Quelle(s) est(sont) la (les) cause(s) de ce manque de confiance ?

Le manque de confiance vient de l’enfance, d’un apprentissage ancré depuis longtemps en nous. Des parents autoritaires qui vous demandent de ne pas prendre la parole, corrigent vos propos et de fait vos pensées,  empêchant d’être autonome en fonctionnement et en raisonnement. L’absence de reconnaissance et de valorisation provoquent aussi ce manque de confiance.

Prenons en exemple cette histoire :
Un ours polaire se promène avec son ourson sur la banquise. Après quelques heures de marche, l’ourson prend la parole :
– Papa, tu es sûr que je suis un ours polaire ?
– Oui mon chéri. Je suis un ours polaire. Ta maman est une ourse polaire. Tu es donc un ourson polaire.
L’ourson reprend sa marche, laisse passer encore une heure ou deux, puis reprend :
– papa, tu es vraiment sûr que je suis un ours polaire ?
– Oui mon chéri. Je te l’ai dit. Tu es blanc, tu as des poils, tu vis sur la banquise, tes parents sont des ours polaires. Donc, tu es un ours polaire.
L’ourson se tait à nouveau. Une heure après, il essaie encore :
– Papa, tu es certain de ce que tu dis ? Que je suis un ours polaire ?
– Tu me casses les pieds maintenant. Je te dis que tu es un ours polaire, ça n’a pas besoin d’être discuté. Avance, il va faire nuit. Et pourquoi cette question ?
– Parce que j’ai froid…

Au-delà de cette histoire, que peut-il se passer dans la tête de cet ourson ? Est-il normal d’avoir froid alors qu’il est un ours polaire ? Est-il différent ? Peut-il le dire ? Les questions sont multiples. Ce qui est évident, c’est que l’ourson ne dira plus qu’il a froid, et gardera en lui cette frustration.

La confiance en soi peut aussi s’émousser ou disparaître avec les années. Une mauvaise expérience professionnelle, un échec amoureux… peut entamer la confiance en soi et faire basculer des repères pourtant ancrés, nécessitant alors un travail sur soi important afin de donner de nouvelles bases à cette confiance.

 

 

 

 

L’UTILITÉ DE L’ASSERTIVITÉ

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« Mais si je manifeste ce que je pense, si je le dis, on va me dire que je suis agressif(ve)… »

Voilà une des très nombreuses questions soulevées en coaching : comment reprendre le « juste » usage de la parole, comment retrouver sa faculté et sa liberté d’expression, sans être jugé comme étant agressif(ve) ?

Le premier point à ne pas perdre de vue est que ce jugement est extérieur à vous. Il appartient à votre interlocuteur. Ce qui compte est comment vous vous sentez lorsque vous vous exprimez. Si vous êtes en accord avec vous-même, si vous maintenez ou retrouvez un équilibre entre la pensée et la parole, celui ou celle qui reçoit votre parole va le faire avec son propre caractère. Il ne s’agit pas de chercher à s’adapter en permanence, il s’agit en premier lieu de ne pas se faire du tort à soi, avant d’évaluer les avantages ou les inconvénients pour celui ou celle qui vous entend.

Vous êtes le coeur de votre sujet et vous devez vous placer de telle manière que ce soit votre parole, et votre pensées, qui soient entendues.

De façon plus pragmatique, on parlera alors dans le discours d’assertivité. Un mot un peu barbare, qui s’inscrit dans l’affirmation de soi, permet d’exprimer ce qu’une personne souhaite dire en étant en accord avec ses idées. Cette technique permet de prendre sa juste place dans une relation et un échange, quel qu’en soit le cadre. L’assertivité donne de l’aisance, permet de manifester de façon claire une acceptation ou un refus, permet un réel positionnement en accord avec soi.

Elle est de ce fait à distinguer de l’agressivité, de la manipulation, ou d’un autre élément bien plus dangereux pour son propre équilibre : la passivité.

Un comportement agressif se manifeste par une tension permanente. Les échanges avec les autres sont vécus en rapport de force. Les formulations sont faites à l’impératif. Le comportement manipulateur est agressif et contraint l’interlocuteur : celui-ci (ou celle-ci) doit obéir aux injonctions qui lui sont posées sans jamais s’y opposer. Cela dit, le manipulateur saura garder une certaine courtoisie apparente, ce que l’agressif ne peut pas faire; Le manipulateur reste dans le flou, brouille les cartes et les pistes. Son interlocuteur (interlocutrice) aura tendance à dire : « Je ne me sens pas bien ; je ne comprends pas ce qui m’est demandé ; j’ai peur de mal faire ». Le manipulateur est dans le jeu de dupes ; l’agressif est dans la violence verbale.

Un comportement passif maintient dans le silence. Le passif n’extériorise ni sentiments ni émotions. Il ne dit rien, il ne s’exprime pas, par peur ou volonté d’éviter les conflits qui le déstabilisent. Il se met en position de retrait, comme s’il n’avait le droit ni de penser ni d’agir. Extérieurement on dira facilement de telle personne : « Il/elle est timide ; il/elle ne dit jamais rien ; c’est impossible de discuter avec lui/elle ». Le risque est de pousser l’autre à l’exaspération donc à la colère, à l’amener à reprocher ce comportement mutique, sans qu’il soit capable de comprendre que le passif n’agit pas contre son interlocuteur, mais par incapacité à agir autrement.

Le comportement assertif permet d’être bien dans sa peau. Il donne un sentiment de calme. Il permet à l’assertif d’être à l’écoute de lui-même tout autant que de son entourage. Il est dans le respect de lui-même et des autres. Il est conscient de ses compétences, et de ses limites. Il va agir et répondre en fonction de ses valeurs.

L’assertivité permet d’affronter des situations inhabituelles. Même si le résultat n’est pas celui escompté, l’assertivité permet d’agir et de prendre position, sans se retrouver confronté au regret de n’avoir rien fait ou à l’inverse au remord d’avoir été agressif, et donc non entendu.

TÉMOIGNAGE D’UNE PATIENTE

Un témoignage reçu hier soir par une jeune femme victime de violences psychologiques, suivie en thérapie depuis quelques semaines.

Merci à L. pour ce message.

« Je viens de lire votre article « vous n allez pas me croire ». Je  tiens à vous témoigner mon admiration devant le travail que vous faites.  Vous m avez sauvee de cette spirale infernale qui me menait droit vers une fin certaine. Ma petite voix, qui aura bientôt un visage… un soutien inespéré quand plus rien n allait. Alors la thérapeute que vous êtes me dira peut être que le travail se fait à deux… moi je pense qu il se fait d abord uniquement par vous. Merci du fond du coeur. Bravo pour ce que vous donnez. Ce petit texto vous rend un rien de ce que vous m avez donné mais il me fallait vous le dire. »

POSER DE SAINES LIMITES

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Poser des limites est une chose essentielle. Il faut alors pouvoir et savoir se fixer et garder des limites saines.
Elles surgissent du plus profond de nous-mêmes. Elles sont liées au fait de lâcher prise face à la culpabilité et la honte, au fait de modifier nos perceptions de ce que nous méritons.
Préciser sa pensée, entreprendre une démarche afin de trouver des réponses claires et qui nous appartiennent, permet de préciser ces limites.

Se précipiter ne sert à rien. Le temps sainement géré permet d’organiser une structure, un schéma de pensées et d’actions. Il faut accepter ce synchronisme qui nous dépasse. Il faut être prêt à fixer une limite pour qu’elle soit opérante et durable.
Lorsque nous observons notre entourage, nous somme souvent amenés à penser qu’il a « changé ». Ce qui a réellement changé, c’est le regard que nous portons sur lui. Plus profondément encore, c’est nous-même qui changeons.