Le trauma est une commotion d’origine externe, directe ou indirecte, qui modifie le Soi. Et la personne fonctionne avec une partie qui « inconsciemment sait et souffre, et une autre, toujours vivante, mais mécanique et insensible ». En thérapie, le clivage se retrouve : une partie peut raconter presque avec indifférence ce qui s’est passé, alors qu’une autre partie revit les événements dans un état de transe qui fait s’évanouir les revécus sans laisser un sentiment de conviction. Bien avant Arthur Janov et les débuts de la Thérapie Primale, Ferenczi a mis en place un protocole qui permet au patient de revivre ses traumatismes dans toute leur intensité et d’accéder au sentiment de conviction. Ferenczi pose la question des différents niveaux de conviction. Bien sûr, les événements du passé appartiennent au passé, mais le ressenti dans le présent des sentiments et des souffrances du passé, doit être traité comme faisant partie de la réalité présente du patient. Car, si l’analyste renvoie au patient que les événements qu’il mentionne ne sont que des images mnésiques, « il peut suivre notre pensée, mais reste coincé dans la sphère intellectuelle et n’atteint pas le sentiment de conviction ».
analyse transactionnelle
SAVOIR ESTIMER LES RISQUES
Il serait totalement inconscient ou naïf de dire que le risque zéro existe. Toute prise de position, toute entreprise, toute action est une prise de risque.
La simple question « Comment ça va ? » posée à un roche est déjà un risque en soi ; et le risque n’est pas de poser la question, mais de connaître la réponse.
Aussi, en se fixant des objectifs, il faut mesurer les risques encourus. Il faut dès lors savoir se montrer pragmatique et établir la balance entre les risques posés par l’objectif à atteindre et les gains supposés. Si les avantages se montrent moins nombreux ou peu conséquents face aux risques encourus, est-il nécessaire de se lancer dans une action somme toute peu profitable ?
Anticiper les risques, y avoir réfléchi, les avoir prévis avant toute action permet de les gérer et de les assumer avec lucidité.
Par exemple : vous projetez de remporter une compétition sportive qui implique un entraînement sérieux et éventuellement un régime adapté. Vous allez mettre en place ce qui est nécessaire pour atteindre cet objectif. Les risques (fatigue, interaction sur la santé…) sont prévus. Vous saurez vous entourer de l’accompagnement médical et du suivi nécessaire pour ne pas vous mettre en danger.
Autre exemple : vous décidez de prêter votre appartement le temps d’un séjour à l’étranger. Votre objectif est de vous enrichir en effectuant ce séjour, sur le plan humain, culturel, intellectuel. Cependant, à qui allez-vous prêter votre appartement ? Comment réagir si vous le retrouvez ans dessus-dessous, si la note d’électricité est exorbitante ?
Encore un exemple qui peut toucher beaucoup de parents : votre enfant grandit, se déplace seul, vous souhaitez lui donner plus d’autonomie. Votre objectif : l’accompagnement dans l’acquisition de cette autonomie. Vous vous placez en parent bienveillant qui apprend à l’enfant à se gérer et à grandir.
Vous lui offrez un portable… attention aux forfaits, et aux mauvaises surprises…
Évaluer les risques ne veut pas dire se concentrer sur un possible échec. Cela justifierait l’inaction et développerait la frustration. Évaluer les risques, c’est pouvoir comme dit ci-dessus les anticiper. C’est aussi pouvoir s’adapter à une situation donnée et déterminer si l’objectif fixé est bien SMART, ou si au contraire il représente une mise en danger et doit de ce fait être corrigé.
ALORS, COMMENT ÇA VA ?
Question – réflexe, et réponse qui va de pair :
– Ça va ?
– Oui, ça va. Et toi ?
Et pourtant ce « ça va » peut dissimuler un « ça ne va pas, mais alors pas du tout ». À celui qui l’entend de l’induire, de le comprendre.
Si l’Homme moderne est capable d’envoyer ses congénères sur la Lune, il lui est bien plus difficile de communiquer avec son voisin. Retenu par l’éducation, les principes, la volonté de ne pas déranger, la peur d’être jugé, l’Homme moderne se mord la langue et retient ce qu’il pourrait dire.
Peut-être parce que la communication n’est pas une pratique enseignée. Peut-être parce que parler, simplement parler, n’est pas donné à tout le monde.
L’Analyse Transactionnelle (AT) est issue du travail du Dr Eric Berne. En inventant une grille explicative du comportement humain, il a voulu ouvrir ce champ de connaissances à tout un chacun, et non à quelques spécialistes. S’il n’a – presque – rien découvert, il a cherché à instaurer pour ses patients un savoir juste. On pourrait y voir une réorganisation des connaissances psychologiques nécessaires à la compréhension de chacun, et aux relations que nous entretenons les uns avec les autres.
L’AT est un outil de compréhension et d’évolution.
Compréhension des comportements humains. Compréhension de leur influence sur le comportement de leurs proches.
Ainsi, l’AT permet de répondre à toutes ces questions sur les relations interpersonnelles que nous entretenons. Lorsque nous nous interrogeons pour savoir pourquoi untel peut se montrer si bon, tout autant que si cruel, ou encore lorsque nous nous demandons pourquoi telle attitude de nos proches produit chez nous, systématiquement, la même réaction, l’AT permet d’y répondre.


