LES TROIS PETITS BONHEURS

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Ce n’est pas parce que certains conseils ont l’air vieux comme le monde qu’ils n’ont pas d’intérêt, bien au contraire.
Ainsi, celui de prendre soin de ses trois petits bonheurs du jour est à observer particulièrement.

Les trois petits bonheurs, qu’est-ce que c’est ? C’est une habitude à prendre. Comme on se lave les mains avant de passer à table, comme on fait du sport pour entretenir son corps et ses muscles, les trois petits bonheurs est un exercice d’entretien, d’hygiène. Hygiène du coeur, du cerveau et de la pensée.

Combien d’entre nous se couchent avec les idées noires ? Combien ruminent des problèmes de leur journée, tournant sur eux-même indéfiniment sans pouvoir trouver le sommeil ? Combien se disent que, décidément, il ne leur arrive jamais rien de bien ?

L’exercice des trois petits bonheurs ne permet pas de résoudre une difficulté temporaire ou durable. Il permet en revanche de ramener un peu de calme et de sourire avant de s’endormir. Et il est assez simple. Il « suffit » de penser, chaque soir, à trois petits bonheurs du jour.

Trois petits bonheurs ? avec la vie que j’ai ? Vous plaisantez !

Non, je ne plaisante pas du tout.
Et j’ai bien dit « petit » bonheur.
« Petit », parce qu’un bonheur n’a pas besoin d’être exceptionnel, rare, pour faire du bien. Vous avez senti l’odeur de l’herbe coupée ? Vous avez eu un sourire de vos enfants ? Vous avez regardé un film qui vous a plus ? Vous avez apprécié votre repas ? Un(e) ami(e) vous a appelé(e) ? … Voilà des éléments bien anodins; Pourtant, il vous ont fait sourire. Ils vous ont mis du baume au coeur. Vous vous êtes senti(e) bien, mieux, une fois ce moment passé.
Voilà des petits bonheurs.

Alors, dites-moi trois petits bonheurs ? 
J’ai entendu un oiseau chanter. Je me suis offert un gâteau comme dessert. Dans la rue, un(e) inconnu(e) m’a souri…

Voilà. Vous tenez vos trois petits bonheurs.

Je vous l’accorde, il ne semble pas tous les jours évident de trouver ces trois petits bonheurs. Mais vous allez vous entraîner, comme un sportif. Vous tenir à cette discipline. Le soir, en vous couchant, pensez à ce qui vous a fait du bien aujourd’hui. Pensez à ce qui vous a fait sourire. Pensez à cet instant particulier où vous avez oublié tout le reste et pendant lequel vous avez simplement profité.

Une fois le réflexe pris, allez plus loin. Vous avez vos trois bonheurs. Alors posez-vous cette question : qu’est-ce que ce bonheur en particulier a réveillé chez moi? Qu’est-ce qu’il m’a apporté ?

Attention : il ne vous sera jamais demandé de réponse compliquée… Ce n’est ni un test de performance, ni une évaluation. C’est un moyen de permettre au corps et au coeur de se remettre en harmonie, avant de dormir. C’est s’autoriser à penser à soi et à ce qui fait nous fait du bien. C’est s’évader des soucis du quotidien et, un peu, lâcher-prise.
C’est maintenant à vous d’essayer…

 

LA PENSÉE MAGIQUE

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La pensée magique désigne un mode de fonctionnement psychique caractéristique de la névrose obsessionnelle.
Il s’agit des croyances superstitieuses et des rituels conjuratoires qui s’imposent à l’obsédé et transforment sa vie en un véritable cérémonial. Classiquement on décrit les vérifications sans fin, le lavage des mains ou des objets, la place immuablement précise attribuée à chaque objet, l’annulation des actions et le doute permanent. Ces rituels incontournables peuvent prendre tant d’importance qu’ils vont occuper la totalité du temps du patient et devenir très invalidants pour lui. Ils constituent des manifestations de pensée magique en ce sens qu’ils possèdent une vertu protectrice contre le malheur. Si le patient venait à s’y dérober, il serait précipité face à l’insupportable, c’est-à-dire face à ses pulsions inconscientes contre lesquelles il lutte.
(Larousse)

Dans leur monde imaginaire, les enfants se donnent l’illusion d’un pouvoir magique. Ce mode de pensée marque, selon Sigmund Freud, une étape indispensable à notre développement : le moyen d’accepter les dures lois de l’existence, à commencer par la conscience de notre impuissance, et l’interdit de certains désirs. Tout porte à croire que ces pensées superstitieuses existent aussi chez l’adulte. En particulier les personnes fortement angoissées, atteintes d’un trouble psychologique appelé obsession( développement de TOC)

Dans le développement personnel, la pensée positive, la visualisation, et la notion de « créer sa propre réalité » sont des formes de la pensée magique. Selon l’astrophysicien Erich Jantsch « l’esprit a une capacité créatrice, non seulement dans la formation d’images mais également dans la transformation de la réalité extérieure ».

Prenons un exemple négatif avec le dernier film d’Oliver Stone:  Le Loup de Wall Street ne se veut pas un film à thèse et, plutôt que de sacrifier son histoire au profit d’une dénonciation pure et simple du capitalisme, voit l’auteur se projeter dans le corps de son héros. Il y a chez ces escrocs qui, ces trente dernières années, ont contribué à imposer une financiarisation du capitalisme, quelque chose de magique, leur travail façonnant un monde qu’ils souhaiteraient semblable à leurs rêves. Le profit personnel, pensent-ils, profite à la communauté. Et, dans le cas qui nous intéresse, les entorses à la légalité se font sur le dos des plus grandes fortunes. Jordan Belfort, puisque c’est de lui qu’il s’agit, use effectivement de la pensée magique : il n’y a pas de mal à voler les riches.

ZONE DE CONFORT – ZONE À RISQUE

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TOUT VA BIEN.
Vous maîtrisez la situation.
Vous savez où vous en êtes. 
Vous savez ce que vous voulez.
Vous savez où vous allez.
Puis arrive l’incident. La réflexion, la remarque. La critique. L’élément perturbateur.
Vous vous sentez toujours bien. Mais un peu moins ; et vous ne comprenez pas vraiment pourquoi. 
C’est un sentiment de malaise qui s’installe.
Que se passe t-il que vous ne maîtrisiez pas ? Qu’avez-vous acté, ou non, qui a fait changé une situation stable, et confortable ? Qui en est la cause ? Ou quoi ?

Pourtant, vous ne mettez rien en place pour prendre les choses en main, pour les rendre différentes. Vous êtes habitué(e) à ce que vous vivez. Ou vous pensez que vous allez vous habituer. Vous allez faire en sorte de vous adapter pour ne rien bousculer. Pour éviter les changements. Pour rester dans cette « zone de confort » où vous vous reconnaissez, alors même qu’elle devient contraignante pour vous.

Ce qui vous retient de mettre en place le changement ? La peur. La peur de l’inconnu. La peur de ce qu’il y a, justement, à mettre en place. La peur de ne pas être pertinent(e) dans les démarches entreprises. La peur de ne pas être légitime à faire de telles démarches. La peur de ne pas pouvoir vous adapter. 
Vous envisagez le pire. Vous occultez le meilleur. 
Vous vous affaiblissez. Vous ne bougez pas. Vous restez dans cette zone de confort. Qui se resserre sur vous.

De zone de confort, situation que vous connaissiez et dominiez en tout ou partie, vous basculez dans une zone à risque. Non seulement vous n’agissez plus, mais vous stagnez. Vous vous mettez à reculer.

Avez-vous déjà ressenti cette impression étouffante que les murs se rapprochent, que le plafond baisse alors que le plancher monte, que vous vous retrouvez peu à peu enfermé(e) dans une boîte dans laquelle vous manquez d’oxygène ? C’est que cette zone de confort ne l’est plus. Elle est devenue une zone à risque, pour vous.

Une zone à risque pour tous ceux qui y entrent. Les conséquences peuvent être nombreuses. Entre autres  :
– anxiété, angoisse, trouble anxieux généralisé
– TOC
– baisse de l’estime de soi, de la confiance en soi
– procrastination, immobilisme
– démotivation, perte d’énergie et d’envies

En psychothérapie, je vois souvent arriver des personnes « bloquées » dans cette zone de confort, pourtant si inconfortable, voir à risque pour elles. L’accompagnement permet alors de fixer des objectifs viables, solides, concrets et motivants, afin de sortir de cette zone. Une réflexion autour des compétences souvent oubliées ou malmenées, autour des valeurs, autour des besoins, est nécessaire, avant d’agir avec précipitation. La précipitation est elle aussi dangereuse, quand elle est menée sans réflexion en amont. Reconstruire l’estime de soi et/ou la renforcer permet aussi d’établir la limite entre zone de confort et zone à risque.

Reste une question essentielle à se poser, que je n’évite jamais lors d’un premier rendez-vous : Où est le risque majeur ? En laissant une situation telle qu’elle, en lui permettant de s’installer, ou en agissant, en fonction de soi, pour soi ?
Quelle image voulez-vous avoir de vous ? Quelle image voulez-vous donner aux autres ?
Qui êtes-vous ?

LES PILIERS DE L’ESTIME DE SOI

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Comme toute construction, l’estime de soi n’est viable que si elle repose sur de solides fondations. Or, la notion d’estime de soi étant fondamentale dans tout processus thérapeutique d’accompagnement, connaître ses piliers afin de déterminer leur présence, leur prégnance, et leur solidité, est indispensable. 

L’estime de soi repose sur trois piliers : l’amour de soi, la vision de soi, et la confiance en soi. 

L’amour de soi en est la composante la plus importante. Elle revient à une acceptation inconditionnelle de soi, de ses qualités comme de ses défauts. Elle demande d’être lucide face à ses échecs. C’est un amour qui ne se fonde ni sur des performances, ni sur des résultats. Il évolue sans esprit de compétition. Il protège des déceptions, il permet de se reconstruire après un échec. 
La vision de soi est le regard que l’on porte sur soi, fondé ou pas. Parler de vision de soi revient à parler de ses convictions, de ses croyances, de la reconnaissance que l’on attribue à ses compétences et qualifications. 
La confiance en soi concerne les actes posés ; c’est la confiance que l’on a dans sa capacité à agir et à être efficace. Elle renforce le sentiment de pouvoir être qualifié(e) selon les situations posées. Elle permet de visualiser l’estime de soi : c’est sa part active et concrète. 

Une mauvaise estime de soi entraîne de nombreuses manifestations. 
On retiendra entre autres : 
– perception de soi négative (« je suis nul(le), je ne sers à rien, je n’y arriverai jamais…)
– découragement, manque de persistance, souvent perçu par le regard extérieur comme du dilettantisme ou de la peur à agir et à s’investir
– anxiété, défaut de concentration (blocage lors d’un examen, d’une épreuve orale, d’une présentation…)
– absence de projets (ce qui permet de ne pas se confronter à un éventuel échec), absence d’ambition
– procrastination : autant ne pas faire ce que je ne vais certainement pas arriver à faire correctement (sous-entendu : aux yeux des autres, soi-même devenant un autre, juge et critique)
– besoin en permanence de confirmation, d’assurance, d’avis extérieur
– la réussite est le fait d’une cause externe ; l’échec est celui de l’individu souffrant d’un manque d’estime de soi. Il ne peut en aucun cas être du à des évènements extérieurs
– résignation, pouvant aller jusqu’à la victimisation (c’est pas ma faute, de toute façon je n’arrive jamais à rien…)
– incapacité à demander de l’aide (celui/celle qui sait ne demande pas ; demander revient à montrer une faiblesse ou une lacune; C’est s’exposer aux yeux des autres… Mais sait-on réellement comment « l’autre » fonctionne ?)
– dépression et burn-out

Le niveau d’estime de soi permet de déterminer la perception et l’interprétation d’un évènement, d’une situation. Elle autorise à se positionner, puis à agir. Elle a des conséquences sur l’état et les capacités émotionnelles. 

LES 7 MÉCANISMES – CLÉS DE RÉUSSITE

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Entreprendre un accompagnement, suivre une thérapie, rechercher un changement pour un nouvel équilibre plus confortable et plus en accord avec nous-même, nécessite une alliance thérapeutique et une confiance complète entre le patient et le thérapeute.

Le thérapeute va mettre au service du patient ses compétences, ses connaissances et ses acquis afin de l’accompagner au mieux et lui permettre d’atteindre l’objectif préalablement déterminé. Le patient, quant à lui, ne s’en remet pas complètement aux mains de son thérapeute. Il va être actif dans cette démarche. Il peut être en désaccord avec ce qui lui est dit – ou proposé – et il a alors toute faculté pour exprimer ses opinions.
Le thérapeute fait preuve d’empathie et a la conscience de ses émotions. Il maîtrise tant le transfert, et le contre-transfert, que les mécanismes de projection (1).

Chez le patient, il est important de faire naître ou de développer 7 mécanismes permettant la réalisation de ce changement de manière épanouissante et durable :

1. La passion
La passion permet d’obtenir l’énergie nécessaire pour capter un vrai potentiel.

2. La conviction
Nos convictions déterminent précisément ce que nous sommes et ce que nous serons. Elles reposent sur des croyances, certaines étant dites « limitantes ». Ces limites, si elles ne sont pas abolies, empêchent l’expression de la passion, moteur de l’action.

3. La stratégie
En d’autres termes, la stratégie est la direction qui va devoir être suivie pour atteindre un objectif fixé. Il ne suffit pas d’être motivé(e), il faut aussi savoir où l’on va.

4. La clarté des valeurs
Comment définir ce terme : « valeur » ? Ce sont le jugements fondamentaux d’ordre éthique, moral ou pratique que nous portons sur ce qui compte vraiment. Il est important de noter que beaucoup sont ceux qui ne savent pas déterminer précisément ce qui est important, à leurs yeux, de ce qui ne l’est pas.
Ainsi de ce patient qui me répond : « Je ne sais pas. C’est une valeur familiale, ça doit donc être la mienne. »
Or, ce n’est pas parce que votre famille possède telle ou telle valeur que celle-ci vous correspond, et de ce fait vous permettra de vous orienter dans la conduite de vos objectifs. 

5. L’énergie
Il s’agit soit de savoir profiter d’une occasion, soit de savoir la susciter. L’énergie ne peut se contenter d’être physique. Elle doit aussi être intellectuelle, et spirituelle.

6. L’art de se lier
La capacité à se lier aux autres est également une clé d’un changement réussi.

7. La maitrise de la communication
Notre communication, avec notre entourage tout autant qu’avec nous-même, détermine la qualité de notre vie.

L’approche thérapeutique et l’accompagnement vont permettre de lever les blocages, les freins interagissant sur une ou plusieurs clés. Savoir déterminer ses valeurs, retrouver de l’énergie, se fixer un objectif, une orientation, déterminer un but réalisable et atteignable, être dans une approche « smart » tant pour le thérapeute que pour le patient, permet de garantir la réussite de cet accompagnement et la satisfaction de chacun.

(1)La projection, dans son sens psychanalytique, est l’opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l’autre, personne ou chose, des qualités, des sentiments, des désirs, voire des objets, qu’il méconnaît ou refuse en lui. Il s’agit-là d’une défense d’origine très archaïque et qu’on retrouve à l’oeuvre particulièrement dans la paranoia mais aussi dans des modes de pensée « normaux » comme la superstition (LAPLANCHE et PONTALIS).
Ainsi de ce patient très angoissé, incapable de s’attribue les causes qui lui sont propres à cette angoisse, et qui projette sur son entourage de l’agressivité ; il en conclue que c’est son entourage qui l’agresse et l’angoisse, et non que cette angoisse lui appartient.
À noter : dans certains cas la projection devient délirante : Forme de projection où le sujet abandonne, en fait, la mise à l’épreuve de la réalité. Dans la projection délirante, les conflits internes sont extériorisés et le sujet leur donne une réalité tangible.