ENTRE LA CONCESSION ET LE NON

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Vous ne supportez pas les conflits.
Et pour les éviter, vous êtes prêt à toutes les concessions, pour arrondir les angles. Pour ne pas mettre un terme à une relation. Ou parce que vous avez appris le mot « concession » et en faites une règle de vie. Quitte à vous oublier. Concéder, étymologiquement, revient à  : céder avec. Vous cédez avec l’autre. Vous cédez une part de vous, sans mesurer l’importance qu’a cette part, pour vous. Et vous vous laissez grignoter.

Vous pensez oublier ces petites concessions. Consciemment, vous le faites; Mais votre inconscient les engrange. Un jour ou l’autre, il les fait remonter à la surface. Ce qui n’était pas résolu réapparaît, et avec d’autant plus de violence qu’il aura été étouffé.

C’est pour cela qu’il est indispensable de savoir poser des limites. Et pour cela, d’apprendre à dire « non ».
Je ne parle pas du « non » systématique du petit enfant, qui va s’opposer à tout pour se mesurer à l’autorité ; mais également parce qu’il est dans la recherche des limites, justement qu’on pourrait lui poser. Je parle du « non » qu’on peut fixer aux autres pour ne pas se laisser envahir et déborder.
Et avant ce « non » social, relationnel, le « non » qu’on se pose, à soi.

Ce « non » recouvre ce qui est, pour chacun de nous, en fonction de nos valeurs et de nos croyances, acceptable ou inacceptable. Ce « non » qui ne serait pas établi, déterminé, est aussi la source de confrontation, lorsque nous laissons à l’autre la possibilité de prendre toute la place dans la relation.

Ce « non », plus simplement encore, est indispensable à l’équilibre psychologique de tout être humain, et à la demande légitime de respect qu’il peut prétendre faire à son entourage personnel ou professionnel. Cela permet de structurer et de construire une identité. Nous délimitons ainsi notre territoire. L’enjeu est de savoir précisément jusqu’où nous pouvons aller, ce que nous voulons donner, et où nous nous arrêtons. Et ce tant moralement que physiquement.

OSEZ !

Nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à la peur, au doute, à l’incertitude.
Nous le vivons comme un frein, un empêchement. Nous nous sentons « incapable de… », « inutile ». Volontairement ou non, nous nous comparons aux autres. Et les autres semblent alors tellement plus forts que nous.

Ce sentiment peut se manifester à divers moments et dans diverses situations de notre vie, personnelle ou professionnelle. Lorsqu’il faut faire un choix, prendre une décision, faire le premier pas, mettre fin à une situation qui nous handicape… Nous voulons le faire, mais nous ne pouvons pas.

Ce petit film est un message, qui se résume en quatre lettres… Dare, en anglais, ce qui veut dire : « Osez » !

LA GESTALT THÉRAPIE

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Gestalt vient du verbe allemand gestalten, qui signifie “donner une structure”. Issue des travaux de Fritz Perls (psychiatre, psychanalyste allemand) et Paul Goodman (écrivain américain des années 1950), la Gestalt-thérapie s’inspire des courants psychanalytique, existentiel et phénoménologique prenant en compte la personne dans son entièreté avec son environnement.

La spécificité de cette pratique est la prise en compte de toutes les modalités : intellectuelles, physiques, émotionnelles, relationnelles et spirituelles, de notre présence à nous même, à l’autre et à l’environnement.

Dans ce contexte, la pathologie y est conçue comme une “maladie de la relation” à l’autre et/ou au monde. Il n’y a pas de “normal ou pathologique” mais la souffrance d’un être humain.
C’est ce dysfonctionnement de nos processus d’ajustement qui nous fait éprouver une souffrance, un enfermement, une insuffisance, le sentiment de subir notre vie ; cela peut générer des angoisses, des peurs, de l’ennui…. En essayant de faire autrement qu’à travers nos routines, nos fixations, etc…, nous pourrons nous remettre en mouvement, apprendre ou réapprendre à être acteur de nos changements, de notre vie.

Comment et quelle finalité ?

Cette approche est une analyse de la manière d’être présent à soi-même et au monde.
Son projet est d’aider la personne à remobiliser ce que ses expériences, son histoire, son éducation, un traumatisme,… aura figé de sa personne.

Le thérapeute va travailler, notamment sur ce qui se passe “ici et maintenant”, non seulement dans ce qui habite la personne – intellectuellement, émotionnellement, corporellement… – mais aussi dans ce qui se passe entre elle et le thérapeute, c’est-à-dire, dans la situation qu’ils créent ensemble.

Le travail se centrera beaucoup sur les processus utilisés par le patient,

  • comment je prends en compte mes besoins, mon environnement
  • comment l’ajustement que je mets en place est facteur d’épanouissement ou de frustration, malaise, angoisse, colère…
  • comment trouver une autre forme d’ajustement, respectueuse de mes besoins et de ma personne, en m’ouvrant à tous les possibles

Le but de la thérapie est d’élargir le champ de nos possibles, augmenter le sens de la responsabilité et de l’autonomie, réhabiliter le ressenti émotionnel souvent censuré par la culture occidentale et améliorer notre capacité d’adaptation à des êtres ou des environnements différents.

JE T’APPELAIS MAMAN CHÉRIE – FICTION

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Emma passe tous ses étés, seule, chez ses grands parents. Poussée par le vide que creuse l’absence de sa mère, la petite fille lui écrit des lettres et des lettres. Au fil de cette correspondance, l’enfant se transforme et c’est une vie qui se dessine. Anne-Laure Buffet raconte la perte de l’innocence et, en filigrane, la force complexe des liens familiaux. Dans un style espiègle et tendre comme les bras d’une mère, l’auteur raconte la douceur ambiguë du monde de l’enfance. Ce roman épistolaire traite de manière sous-jacente de l’emprise et de la dépendance affective.

Disponible  sur Kindle