Le trauma est une commotion d’origine externe, directe ou indirecte, qui modifie le Soi. Et la personne fonctionne avec une partie qui « inconsciemment sait et souffre, et une autre, toujours vivante, mais mécanique et insensible ». En thérapie, le clivage se retrouve : une partie peut raconter presque avec indifférence ce qui s’est passé, alors qu’une autre partie revit les événements dans un état de transe qui fait s’évanouir les revécus sans laisser un sentiment de conviction. Bien avant Arthur Janov et les débuts de la Thérapie Primale, Ferenczi a mis en place un protocole qui permet au patient de revivre ses traumatismes dans toute leur intensité et d’accéder au sentiment de conviction. Ferenczi pose la question des différents niveaux de conviction. Bien sûr, les événements du passé appartiennent au passé, mais le ressenti dans le présent des sentiments et des souffrances du passé, doit être traité comme faisant partie de la réalité présente du patient. Car, si l’analyste renvoie au patient que les événements qu’il mentionne ne sont que des images mnésiques, « il peut suivre notre pensée, mais reste coincé dans la sphère intellectuelle et n’atteint pas le sentiment de conviction ».
LE COACHING, POURQUOI ?
TÉMOIGNAGE D’UNE PATIENTE
Un témoignage reçu hier soir par une jeune femme victime de violences psychologiques, suivie en thérapie depuis quelques semaines.
Merci à L. pour ce message.
« Je viens de lire votre article « vous n allez pas me croire ». Je tiens à vous témoigner mon admiration devant le travail que vous faites. Vous m avez sauvee de cette spirale infernale qui me menait droit vers une fin certaine. Ma petite voix, qui aura bientôt un visage… un soutien inespéré quand plus rien n allait. Alors la thérapeute que vous êtes me dira peut être que le travail se fait à deux… moi je pense qu il se fait d abord uniquement par vous. Merci du fond du coeur. Bravo pour ce que vous donnez. Ce petit texto vous rend un rien de ce que vous m avez donné mais il me fallait vous le dire. »
POSER DE SAINES LIMITES
Poser des limites est une chose essentielle. Il faut alors pouvoir et savoir se fixer et garder des limites saines.
Elles surgissent du plus profond de nous-mêmes. Elles sont liées au fait de lâcher prise face à la culpabilité et la honte, au fait de modifier nos perceptions de ce que nous méritons.
Préciser sa pensée, entreprendre une démarche afin de trouver des réponses claires et qui nous appartiennent, permet de préciser ces limites.
Se précipiter ne sert à rien. Le temps sainement géré permet d’organiser une structure, un schéma de pensées et d’actions. Il faut accepter ce synchronisme qui nous dépasse. Il faut être prêt à fixer une limite pour qu’elle soit opérante et durable.
Lorsque nous observons notre entourage, nous somme souvent amenés à penser qu’il a « changé ». Ce qui a réellement changé, c’est le regard que nous portons sur lui. Plus profondément encore, c’est nous-même qui changeons.
ENTRE LA CONCESSION ET LE NON
Vous ne supportez pas les conflits.
Et pour les éviter, vous êtes prêt à toutes les concessions, pour arrondir les angles. Pour ne pas mettre un terme à une relation. Ou parce que vous avez appris le mot « concession » et en faites une règle de vie. Quitte à vous oublier. Concéder, étymologiquement, revient à : céder avec. Vous cédez avec l’autre. Vous cédez une part de vous, sans mesurer l’importance qu’a cette part, pour vous. Et vous vous laissez grignoter.
Vous pensez oublier ces petites concessions. Consciemment, vous le faites; Mais votre inconscient les engrange. Un jour ou l’autre, il les fait remonter à la surface. Ce qui n’était pas résolu réapparaît, et avec d’autant plus de violence qu’il aura été étouffé.
C’est pour cela qu’il est indispensable de savoir poser des limites. Et pour cela, d’apprendre à dire « non ».
Je ne parle pas du « non » systématique du petit enfant, qui va s’opposer à tout pour se mesurer à l’autorité ; mais également parce qu’il est dans la recherche des limites, justement qu’on pourrait lui poser. Je parle du « non » qu’on peut fixer aux autres pour ne pas se laisser envahir et déborder.
Et avant ce « non » social, relationnel, le « non » qu’on se pose, à soi.
Ce « non » recouvre ce qui est, pour chacun de nous, en fonction de nos valeurs et de nos croyances, acceptable ou inacceptable. Ce « non » qui ne serait pas établi, déterminé, est aussi la source de confrontation, lorsque nous laissons à l’autre la possibilité de prendre toute la place dans la relation.
Ce « non », plus simplement encore, est indispensable à l’équilibre psychologique de tout être humain, et à la demande légitime de respect qu’il peut prétendre faire à son entourage personnel ou professionnel. Cela permet de structurer et de construire une identité. Nous délimitons ainsi notre territoire. L’enjeu est de savoir précisément jusqu’où nous pouvons aller, ce que nous voulons donner, et où nous nous arrêtons. Et ce tant moralement que physiquement.
LA CONFIANCE EN SOI, 1ère approche
Cette notion, qui se trouve au coeur même de la psychologie, se rattache directement à d’autres, comme l’estime de soi, la reconnaissance, le sentiment de supériorité ou d’infériorité.
On pourrait donner une première définition, a contrario, de la confiance en soi. Car ceux qui n’en manquent pas ne se posent justement pas la question de savoir ce qu’est la confiance en soi. La construction de cette confiance se construit non seulement dans l’intimité de l’image que chacun se fait de lui-même, mais aussi à travers les liens qu’il est inévitable de nouer, et de nouer constamment, avec les autres.
Mais avoir confiance en soi n’est jamais définitif… Il faut non seulement la construire, et s’appuyer sur ce qui la justifie, mais il faut également, et constamment, l’enrichir, et de fait, la reconstruire, consolider les bases, lui donner de nouveaux appuis.
Plus simplement, on peut dire que la confiance en soir repose sur des évidences, mais des évidences très fragiles, car soumises à de nombreux facteurs. Prenons l’exemple simple du contexte professionnel : changer de poste, acquérir de nouvelles fonctions ou de nouvelles responsabilités demande souvent de renforcer sa confiance en soi, de lui apporter de nouveaux appuis pour éviter qu’elle ne s’effrite.
En tout état de cause, la confiance en soi a un pré-recquis : l’abandon du sentiment – enfantin – de toute puissance. Si l’on sait que le passage de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte peut être vécu comme un deuil, c’est également à cette période que se développent l’autonomie, la responsabilité, et l’approche, concrète, de la réalité. L’éducation a alors un rôle majeur puisque c’est elle, entre autres mais en premier lieu, qui impose ou non à chacun les contraintes de la réalité extérieure.
Cette même confiance en soi exige également de pouvoir intégrer des apprentissages, ou, autrement dit, de l’expérience. Cette expérience permet de se confronter à des réalités nouvelles. Tant que l’on reste dans le sentiment de toute-puissance, l’expérience ne peut s’obtenir, puisque le tout-puissant « sait » déjà, et n’est ni désireux ni curieux de découvrir et d’apprendre.
Quant à la reconnaissance, c’est ce que nous recherchons tous et depuis le plus jeune âge : l’enfant qui guette le sourire ou la caresse de ses parents en est un bon exemple. Ce manque de construction dès l’enfance peut se ressentir à l’âge adulte, tant au niveau professionnel que personnel, avec à la fois une nécessité de plaire, de satisfaire, et une peur réelle d’un manque de compétences, de capacités, de possibilités de faire… et de réussir.



