TÉMOIGNAGE D’UNE PATIENTE

Un témoignage reçu hier soir par une jeune femme victime de violences psychologiques, suivie en thérapie depuis quelques semaines.

Merci à L. pour ce message.

« Je viens de lire votre article « vous n allez pas me croire ». Je  tiens à vous témoigner mon admiration devant le travail que vous faites.  Vous m avez sauvee de cette spirale infernale qui me menait droit vers une fin certaine. Ma petite voix, qui aura bientôt un visage… un soutien inespéré quand plus rien n allait. Alors la thérapeute que vous êtes me dira peut être que le travail se fait à deux… moi je pense qu il se fait d abord uniquement par vous. Merci du fond du coeur. Bravo pour ce que vous donnez. Ce petit texto vous rend un rien de ce que vous m avez donné mais il me fallait vous le dire. »

POSER DE SAINES LIMITES

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Poser des limites est une chose essentielle. Il faut alors pouvoir et savoir se fixer et garder des limites saines.
Elles surgissent du plus profond de nous-mêmes. Elles sont liées au fait de lâcher prise face à la culpabilité et la honte, au fait de modifier nos perceptions de ce que nous méritons.
Préciser sa pensée, entreprendre une démarche afin de trouver des réponses claires et qui nous appartiennent, permet de préciser ces limites.

Se précipiter ne sert à rien. Le temps sainement géré permet d’organiser une structure, un schéma de pensées et d’actions. Il faut accepter ce synchronisme qui nous dépasse. Il faut être prêt à fixer une limite pour qu’elle soit opérante et durable.
Lorsque nous observons notre entourage, nous somme souvent amenés à penser qu’il a « changé ». Ce qui a réellement changé, c’est le regard que nous portons sur lui. Plus profondément encore, c’est nous-même qui changeons.

ALORS, COMMENT ÇA VA ?

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Question – réflexe, et réponse qui va de pair :

– Ça va ?
– Oui, ça va. Et toi ?

Et pourtant ce « ça va » peut dissimuler un « ça ne va pas, mais alors pas du tout ». À celui qui l’entend de l’induire, de le comprendre.

Si l’Homme moderne est capable d’envoyer ses congénères sur la Lune, il lui est bien plus difficile de communiquer avec son voisin. Retenu par l’éducation, les principes, la volonté de ne pas déranger, la peur d’être jugé, l’Homme moderne se mord la langue et retient ce qu’il pourrait dire.
Peut-être parce que la communication n’est pas une pratique enseignée. Peut-être parce que parler, simplement parler, n’est pas donné à tout le monde.

L’Analyse Transactionnelle (AT) est issue du travail du Dr Eric Berne. En inventant une grille explicative du comportement humain, il a voulu ouvrir ce champ de connaissances à tout un chacun, et non à quelques spécialistes. S’il n’a – presque – rien découvert, il a cherché à instaurer pour ses patients un savoir juste. On pourrait y voir une réorganisation des connaissances psychologiques nécessaires à la compréhension de chacun, et aux relations que nous entretenons les uns avec les autres.

L’AT est un outil de compréhension et d’évolution.
Compréhension des comportements humains. Compréhension de leur influence sur le comportement de leurs proches.

Ainsi, l’AT permet de répondre à toutes ces questions sur les relations interpersonnelles que nous entretenons. Lorsque nous nous interrogeons pour savoir pourquoi untel peut se montrer si bon, tout autant que si cruel, ou encore lorsque nous nous demandons pourquoi telle attitude de nos proches produit chez nous, systématiquement, la même réaction, l’AT permet d’y répondre.

ENTRE LA CONCESSION ET LE NON

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Vous ne supportez pas les conflits.
Et pour les éviter, vous êtes prêt à toutes les concessions, pour arrondir les angles. Pour ne pas mettre un terme à une relation. Ou parce que vous avez appris le mot « concession » et en faites une règle de vie. Quitte à vous oublier. Concéder, étymologiquement, revient à  : céder avec. Vous cédez avec l’autre. Vous cédez une part de vous, sans mesurer l’importance qu’a cette part, pour vous. Et vous vous laissez grignoter.

Vous pensez oublier ces petites concessions. Consciemment, vous le faites; Mais votre inconscient les engrange. Un jour ou l’autre, il les fait remonter à la surface. Ce qui n’était pas résolu réapparaît, et avec d’autant plus de violence qu’il aura été étouffé.

C’est pour cela qu’il est indispensable de savoir poser des limites. Et pour cela, d’apprendre à dire « non ».
Je ne parle pas du « non » systématique du petit enfant, qui va s’opposer à tout pour se mesurer à l’autorité ; mais également parce qu’il est dans la recherche des limites, justement qu’on pourrait lui poser. Je parle du « non » qu’on peut fixer aux autres pour ne pas se laisser envahir et déborder.
Et avant ce « non » social, relationnel, le « non » qu’on se pose, à soi.

Ce « non » recouvre ce qui est, pour chacun de nous, en fonction de nos valeurs et de nos croyances, acceptable ou inacceptable. Ce « non » qui ne serait pas établi, déterminé, est aussi la source de confrontation, lorsque nous laissons à l’autre la possibilité de prendre toute la place dans la relation.

Ce « non », plus simplement encore, est indispensable à l’équilibre psychologique de tout être humain, et à la demande légitime de respect qu’il peut prétendre faire à son entourage personnel ou professionnel. Cela permet de structurer et de construire une identité. Nous délimitons ainsi notre territoire. L’enjeu est de savoir précisément jusqu’où nous pouvons aller, ce que nous voulons donner, et où nous nous arrêtons. Et ce tant moralement que physiquement.

SOURIEZ, VOUS ÊTES PHOTOGRAPHIÉ.

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« Non non, pas moi, n’essaye même pas ! Je te jure, je vais très mal le prendre ! Non mais tu as vu la tête que j’ai ? »  Qui n’a jamais dit ou pour le moins entendu ces suppliques et menaces lorsque l’appareil photo pointe son objectif ? Cet été, n’allez plus vous cacher. Soyez vous. Souriez, vous êtes photographié.

L’été arrive. Certains pensent à leurs vacances, d’autres à leur garde-robe, d’autres enfin à ce satané régime qui leur permettra de se faire bronzer sans le sentiment d’être difforme. Et surtout, de jolis souvenirs avec lesquels revenir! Mais… parce que, vous le savez, il y a souvent un mais, qui dit souvenirs, dit photos.

Oups. Enfer et damnation, il n’est pas question que vous vous retrouviez coincé. Les photos de vous, ce n’est pas que vous n’aimez pas ça, c’est que vous dé-tes-tez !

Vous vous trouvez une sale tête, votre sourire est en biais, vous avez le regard de travers. Ce pli sur le ventre qui n’était pas là l’année dernière, on ne voit plus que lui, vous êtes ridicule… Et toutes ces réflexions ne sont pas l’apanage des femmes. Combien d’hommes disparaissent derrière leur journal, sous l’eau, ou encore vont subitement se trouver un bricolage urgent à faire pour se soustraire aux clichés ?

La photo à peine prise, les voilà en train de bondir avec ce cri aisément reconnaissable : « Montre ! Montre ! » suivi du tout aussi reconnaissable mais bien plus strident « Efface-moi-ça-tout-de-suite ! »

À vouloir nous cacher pour éviter toute photo, nous finissons toujours par nous retrouver dans un coin de cliché… mais dans quel état ! Et encore heureux si nous ne râlons pas, une fois les vacances terminées, en disant : « Voilà, comme d’habitude, il y a des photos de tout le monde, sauf de moi ! »

Notre apparence, l’image que nous donnons et laissons de nous nous importe, et c’est bien normal. Nous voulons pouvoir montrer la meilleure figure, faire la meilleure impression, être « au top ». Et être « au top » n’est pas inaccessible… À condition d’accepter déjà d’être nous-même.

Quelques petits conseils :

–       En vous prenant en photo, il ne s’agit pas de vous ridiculiser, mais de conserver en image des moments privilégiés en famille ou entre amis

–       vous êtes le premier à sortir ne serait-ce que votre téléphone – magie de la technologie qui ne cesse de progresser – et à photographier tout ce (ceux) qui vous plait

–       au lieu de vous précipiter pour chercher LE défaut, quitte à exhiber la photo à bout de bras en criant: « ah ben voilà, je vous l’avais bien dit ! c’est affreux ! », regardez tout ce à quoi vous ne prêtez pas attention d’ordinaire, mais qui vous rend unique

–       vous n’êtes pas en train de postuler pour un emploi, de participer à un casting ou de faire votre book pour un défilé… sur la plage

–       vous aurez beaucoup de plaisir à revoir ces photos dans quelques mois, comme vous aimez regarder celles qui ont déjà plusieurs années. Les souvenirs remontent et avec eux les bons moments, les fou-rires, les instants précieux qui colorent la vie

–       être parano est inutile ; votre famille ou vos amis ne vont pas à votre insu vous transformer en star d’Internet

–       ils vous aiment. Ah, ça, ça peut paraître idiot. Pourtant c’est vrai. Ils vous aiment tel que vous êtes. Ce que vous voyez comme des défauts (physiques), vous êtes le plus souvent le (la) seul(e) à les voir. Apprenez à vous regarder d’un autre œil, non pas celui qui cherche la perfection, mais celui qui découvre le bien-être.

–       Et si vous avez encore des doutes, une petite promenade sur Internet ou dans les tabloïd peut faire du bien… Nos people préférés ont tous leurs petits et grands défauts, et nos Gala et autre Voici préférés ne se gênent pas pour nous les montrer !

Alors, plutôt que de vous privez de ces souvenirs bien agréables lorsque le soleil se cache et que les pulls redeviennent de saison, laissez vous faire, et… Souriez, vous êtes photographié !