LA CONFIANCE EN SOI, 1ère approche

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Cette notion, qui se trouve au coeur même de la psychologie, se rattache directement à d’autres, comme l’estime de soi, la reconnaissance, le sentiment de supériorité ou d’infériorité.

On pourrait donner une première définition, a contrario, de la confiance en soi. Car ceux qui n’en manquent pas ne se posent justement pas la question de savoir ce qu’est la confiance en soi. La construction de cette confiance se construit non seulement dans l’intimité de l’image que chacun se fait de lui-même, mais aussi à travers les liens qu’il est inévitable de nouer, et de nouer constamment, avec les autres.
Mais avoir confiance en soi n’est jamais définitif… Il faut non seulement la construire, et s’appuyer sur ce qui la justifie, mais il faut également, et constamment, l’enrichir, et de fait, la reconstruire, consolider les bases, lui donner de nouveaux appuis.

Plus simplement, on peut dire que la confiance en soir repose sur des évidences, mais des évidences très fragiles, car soumises à de nombreux facteurs. Prenons l’exemple simple du contexte professionnel : changer de poste, acquérir de nouvelles fonctions ou de nouvelles responsabilités demande souvent de renforcer sa confiance en soi, de lui apporter de nouveaux appuis pour éviter qu’elle ne s’effrite.

En tout état de cause, la confiance en soi a un pré-recquis : l’abandon du sentiment – enfantin – de toute puissance. Si l’on sait que le passage de l’enfance à l’adolescence puis à  l’âge adulte peut être vécu comme un deuil, c’est également à cette période que se développent l’autonomie, la responsabilité, et l’approche, concrète, de la réalité. L’éducation a alors un rôle majeur puisque c’est elle, entre autres mais en premier lieu, qui impose ou non à chacun les contraintes de la réalité extérieure.

Cette même confiance en soi exige également de pouvoir intégrer des apprentissages, ou, autrement dit, de l’expérience. Cette expérience permet de se confronter à des réalités nouvelles. Tant que l’on reste dans le sentiment de toute-puissance, l’expérience ne peut s’obtenir, puisque le tout-puissant « sait » déjà, et n’est ni désireux ni curieux de découvrir et d’apprendre.

Quant à la reconnaissance, c’est ce que nous recherchons tous et depuis le plus jeune âge : l’enfant qui guette le sourire ou la caresse de ses parents en est un bon exemple. Ce manque de construction dès l’enfance peut se ressentir à l’âge adulte, tant au niveau professionnel que personnel, avec à la fois une nécessité de plaire, de satisfaire, et une peur réelle d’un manque de compétences, de capacités, de possibilités de faire… et de réussir.

OSEZ !

Nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à la peur, au doute, à l’incertitude.
Nous le vivons comme un frein, un empêchement. Nous nous sentons « incapable de… », « inutile ». Volontairement ou non, nous nous comparons aux autres. Et les autres semblent alors tellement plus forts que nous.

Ce sentiment peut se manifester à divers moments et dans diverses situations de notre vie, personnelle ou professionnelle. Lorsqu’il faut faire un choix, prendre une décision, faire le premier pas, mettre fin à une situation qui nous handicape… Nous voulons le faire, mais nous ne pouvons pas.

Ce petit film est un message, qui se résume en quatre lettres… Dare, en anglais, ce qui veut dire : « Osez » !

CONFIANCE EN SOI ET IMAGE DE SOI

Le regard que nous portons sur nous-même, la façon dont nous nous voyons, n’est pas ceux que les autres portent sur nous.
Là où nous nous dévalorisons, d’autres trouvent en ce que nous considérons comme des défauts physiques majeurs, de la beauté, du sens, un attrait.
Le regard de l’autre est donc essentiel. Il ne faut jamais hésiter à demander à ses proches ce qu’ils pensent… Soyons bienveillants avec nous-même. Nous le valons bien.

Cette publicité Dove en est un parfait témoignage.

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SE FIXER UN OBJECTIF

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Crédit photo Rodney Smith

Comment aller quelque part quand on ne sait pas où on va? D’où la nécessité, en amont, de définir clairement et précisément un objectif.

C’est la première fonction du coach : par l’intermédiaire du questionnement, il permet à son client de clarifier ce vers quoi il veut aller, à le mettre en mots simples et précis, et à vérifier que cet objectif est réaliste et atteignable dans le délai qu’il se fixe.

Comment définir un objectif

Nous avons souvent tendance à nous focaliser sur ce dont nous ne voulons plus et nous en oublions de réfléchir à ce que nous voulons à la place.

Il est indispensable de se poser un certain nombre de questions, dont voici quelques exemples, permettant de mieux définir l’objectif à se fixer, et à atteindre.

Qu’est-ce que je veux, exactement?
Qu’est-ce que ça m’apportera?
A quoi je saurai que j’ai atteint mon objectif?
De quoi ai-je besoin pour l’atteindre?
Quels sont les obstacles que je risque de rencontrer?
Y a-t-il des inconvénients, pour moi ou pour les autres, à atteindre cet objectif?

Il faut ensuite vérifier que l’objectif a un cadre précis: où, quand, pour quoi…
L’objectif doit être formulé à l’affirmative, de façon concrète. Sa réalisation ne doit dépendre que de celui / celle qui se l’est fixé.

Ne pas avoir d’objectifs, ou au contraire en avoir trop, entraîne une dépense d’énergie considérable. Pour éviter ces pertes d’énergie et de temps, il est nécessaire de définir un objectif précis.

On peut utiliser pour cela la méthode « SMART » qui est généralement définie par ces mots en anglais :

Specific (précis)
Measurable (que l’on peut mesurer)
Attainable – Actionable (approprié)
Relevant (réaliste)
Time-bound (avec un délai ou un objectif dans le temps)

Il faut ensuite clarifier sa réflexion afin de rendre l’objectif presque « palpable » :

Préciser l’objectif

La première question à se poser est donc la suivante :

Qu’est ce que je veux vraiment ?

Il est important de définir ce que l’on veut pour soi-même avec précision et d’utiliser uneforme affirmative (sans négation) et de préférence avec le verbe vouloir qui est plus fort que souhaiter ou désirer :  « je veux… »

Quel est le résultat précis à obtenir ? Comment est-il mesurable ? A quoi est-ce que je sais que mon objectif est atteint ?

Donner des chiffres lorsque c’est possible.

Poser le contexte

Est-ce que l’objectif ne dépend que de moi ?
Si oui, cela permet de se responsabiliser. Sinon, alors il faut bien organiser les ressources et anticiper les éventuels problèmes liés au travail en équipe.

Est-ce que l’objectif est réaliste ?
En visant trop gros, on est a peu près certain d’être déçu, et surtout on risque d’abimer son estime de soi. Avec le risque ensuite de perdre totalement sa motivation. Il est important de bien se connaître, d’être honnête avec soi-même.

Poser un délai

Quand est-ce que je veux avoir atteint cet objectif ?
C’est une question clé. Sans délai prévu, on risque de repousser l’objectif sans cesse. Avec un délai au contraire, on se met une pression qui permet d’être efficace, voire très efficace quand la date limite se rapproche. Mais une pression qui doit rester positive, sinon c’est que l’objectif n’est pas le plus approprié.

Une dernière chose : noter cet objectif précis sur papier. C’est évident pour beaucoup, mais il ne faut surtout pas passer à côté. En écrivant l’objectif, vous le fixer vraiment. Si vous ne l’écrivez pas, il y a des chances qu’il devienne ou redevienne vague dans votre tête avec le temps.

LA GESTALT THÉRAPIE

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Gestalt vient du verbe allemand gestalten, qui signifie “donner une structure”. Issue des travaux de Fritz Perls (psychiatre, psychanalyste allemand) et Paul Goodman (écrivain américain des années 1950), la Gestalt-thérapie s’inspire des courants psychanalytique, existentiel et phénoménologique prenant en compte la personne dans son entièreté avec son environnement.

La spécificité de cette pratique est la prise en compte de toutes les modalités : intellectuelles, physiques, émotionnelles, relationnelles et spirituelles, de notre présence à nous même, à l’autre et à l’environnement.

Dans ce contexte, la pathologie y est conçue comme une “maladie de la relation” à l’autre et/ou au monde. Il n’y a pas de “normal ou pathologique” mais la souffrance d’un être humain.
C’est ce dysfonctionnement de nos processus d’ajustement qui nous fait éprouver une souffrance, un enfermement, une insuffisance, le sentiment de subir notre vie ; cela peut générer des angoisses, des peurs, de l’ennui…. En essayant de faire autrement qu’à travers nos routines, nos fixations, etc…, nous pourrons nous remettre en mouvement, apprendre ou réapprendre à être acteur de nos changements, de notre vie.

Comment et quelle finalité ?

Cette approche est une analyse de la manière d’être présent à soi-même et au monde.
Son projet est d’aider la personne à remobiliser ce que ses expériences, son histoire, son éducation, un traumatisme,… aura figé de sa personne.

Le thérapeute va travailler, notamment sur ce qui se passe “ici et maintenant”, non seulement dans ce qui habite la personne – intellectuellement, émotionnellement, corporellement… – mais aussi dans ce qui se passe entre elle et le thérapeute, c’est-à-dire, dans la situation qu’ils créent ensemble.

Le travail se centrera beaucoup sur les processus utilisés par le patient,

  • comment je prends en compte mes besoins, mon environnement
  • comment l’ajustement que je mets en place est facteur d’épanouissement ou de frustration, malaise, angoisse, colère…
  • comment trouver une autre forme d’ajustement, respectueuse de mes besoins et de ma personne, en m’ouvrant à tous les possibles

Le but de la thérapie est d’élargir le champ de nos possibles, augmenter le sens de la responsabilité et de l’autonomie, réhabiliter le ressenti émotionnel souvent censuré par la culture occidentale et améliorer notre capacité d’adaptation à des êtres ou des environnements différents.